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Il est l’objet d’un nouvel intérêt : le vieil Oran en ligne de mire

Suite à ses dernières visites dans les quartiers de Sidi El Houari et Ed-Derb, le wali d’Oran Said Saayoud démontre la volonté des services de la wilaya de s’intéresser davantage au viel Oran, qui a été longtemps négligé notamment en matière de préservation des sites archéologiques en l’absence de projets de réhabilitation.

L’un des principaux problèmes abordés par le wali sont les immeubles menaçant ruine qui représentent un véritable danger pour leurs occupants. Par ailleurs, et dans le cadre de la préservation des sites archéologiques, le wali d’Oran vient d’ordonner d’adresser une lettre au ministère de la culture pour demander une enveloppe financière qui sera allouée à la prise en charge de la mosquée d’El Pacha et sa réhabilitation, qui est l’un des importants sites archéologiques dans le quartier de Sidi El Houari.
L’ autre site qui est également abordé par les spécialistes est la Casbah d’Oran, un site en quête de préservation et en attente de fouilles archéologiques et qui n’a pas encore livré tous ses secrets. Notons qu’une opération de volontariat sera organisée par la société civile le 24 du mois en cours dans le cadre des efforts pour la préservation de la mosquée du Pacha. Il est à rappeler que cette mosquée est située dans le quartier de Sidi El Houari, qui représente le cœur du vieil Oran avec plusieurs monuments historiques.
Du mausolée de Sidi El Houari en passant par la Casbah d’Oran, ces sites sont en quête de réhabilitation. Des travaux de revitalisation et de préservation doivent être menés en urgence dans ce quartier. Les problèmes dans ce quartier sont multiples, fuites d’eau, déchets, risque d’effondrement, le projet de réhabilitation de ce quartier ne sera pas une tâche facile vu le gigantesque chantier qui doit être mené sur place.

Il est à rappeler que le quartier de Sidi El Houari à été classé « secteur sauvegardé » en vertu d’un décret exécutif daté du 22 janvier et paru au Journal Officiel le 8 février 2015. Parmi les sites déjà protégés, la Mosquée « La Perle », le Palais du Bey, la Mosquée du Pacha, la Porte Espagnole et la porte de Canastel. D’autres sites attendent leur classement comme l’ancienne préfecture, la Casbah et le théâtre régional d’Oran. S’étendant sur une superficie de 70 hectares, Hai Sidi El Houari renferme plusieurs sites archéologiques non classés remontant à l’ère de la préhistoire et passant par les époques arabo-musulmanes, de l’occupation espagnole, de la présence ottomane et de la colonisation française. Ce quartier qui fut le premier noyau de la ville d’Oran recèle 14 sites classés monuments nationaux dont les portes de Canastel et d’Espagne, le Promenade Létang (actuellement Ibn Badis) et le Palais du Bey.

Fethi Mohamed

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