Oran Aujourd'hui

Il faut un début à tout

Selon l’agence de presse APS, le président de l’APC, Amine Allouche a annoncé que la commune d’Oran vient de bénéficier «d’un projet d’aménagement du site historique et touristique du Murdjadjo , sur les hauteurs de la ville». Ce projet, aurait précisé le maire d’Oran, a été annoncé mardi dernier par le wali, Saïd Sayoud, lors de la deuxième session ordinaire de l’APW. Le chef de l’exécutif aurait en effet indiqué qu’une étude «sera lancée prochainement sur les formules d’aménagement proposées pour l’intégralité du site, à partir du quartier de Sidi El-Houari jusqu’à la mosquée Cheikh Abdelkader Djillani». Une opération d’aménagement qui comprend « la réalisation de sites de détente et de repos et diverses prestations , ainsi que la plantation d’arbres, , l’aménagement du périmètre de la citadelle de Santa Cruz, de l’église de Santa Cruz et de la mosquée de Cheikh Abdelkader Djillani». Il faut certes applaudir cette initiative qui vise à prendre enfin en charge l’aménagement du plateau du Murdjajo, un magnifique site naturel qui domine la ville et le littoral oranais. Mais en commentant cette information, les mauvaises langues locales se demandaient pourquoi le maire d’Oran, premier concerné par la question, «s’installait en simple porte-parole du wali d’Oran» pour informer les Oranais d’un projet initié par la wilaya. On sait pourtant, depuis des lustres, que les hauteurs du mont Murdjadjo, avec la vieille Gouba de Sidi Abdelkader «moul el meida», ont toujours été évoqués par tous les décideurs locaux de passage comme étant un site privilégié devant être aménagé et valorisé dans le cadre d’une sérieuse stratégie de promotion du tourisme local. Avec la prochaine remise en fonctionnement du téléphérique reliant la ville au sommet du Murdjadjo, il fallait bien répondre au retour des interrogations et des attentes oranaises en matière d’aménagement et de reprise en main des vieux projets annoncés et promis depuis des décennies par les pouvoirs publics. Des promesses d’aménagements oubliées par ceux qui réduisent le site naturel du Murdjajo au seul culte des vieilles murailles historiques de l’occupation espagnole puis française. Les Oranais, parmi les plus anciens, se souviennent qu’au début des années 80, la montagne de Santa Cruz avait été retenue pour la réalisation d’un grand projet de parc naturel et zoologique, avec des aires de repos, détente et de loisirs. Plus tard le discours officiel évoquait la construction d’une grande et belle mosquée sur le plateau historique du Murdjadjo, dominant la ville, là où a été édifié l’un des premiers sites de recueillement dédié à l’Imam Sidi Abdelkader El Djilani. Mais ce projet de parc du Murdjadjo, comme le projet d’aménagement et de mise en valeur de la Sebkha, et de bien d’autres opérations de restructuration et de maintenance urbaine sont le plus souvent oubliés et évoqués une fois tous les dix ans pour entretenir les mythes et cultiver les illusions…
Par S.Benali

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page