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Impacté par plusieurs facteurs : le pétrole a connu une année mouvementée

Alors que les cours du Brent ont atteint, hier, 86 dollars le baril au premier jour de 2023, le pétrole a terminé une année 2022 mouvementée, marquée par plusieurs évènements qui ont influencé les prix de l’or noir.

Au terme de la séance de vendredi, la dernière de l’année écoulée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, grappillait 0,06%, à 83,51 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en février, perdait 0,03%, à 78,39 dollars.
En effet, les prix du pétrole ont connu des fluctuations depuis le début de l’année 2022. La guerre en Ukraine est parmi les facteurs ayant eu un impact direct sur les cours. D’autres facteurs ont également leur part d’influence sur l’or noir ; il s’agit des craintes de récession et la pandémie de Covid-19 en Chine.
Ces deux derniers facteurs ont provoqué de brusques mouvements au fil des mois. De son côté l’alliance Opep+ riposte par des mesures en vue de stabiliser les prix où plusieurs mesures ont été prises en décidant de maintenir, au début du mois de décembre 2022, son plan de production décidé en octobre de la même année.
Sur l’année 2022, les cours sont en hausse de 7,5% pour le Brent et de 4,2% pour le WTI. Mais ils ont perdu près de 40% de leur valeur par rapport aux pics enregistrés en mars, dans les premières semaines de la guerre en Ukraine. Les sanctions visant la Russie, un des plus grands producteurs d’hydrocarbures dans le monde, ont dans un premier temps fait s’envoler les prix, mais «les craintes sur l’approvisionnement ont laissé la place à des inquiétudes sur la demande», rappelle Han Tan, analyste chez Exinity. Les perspectives de récession à travers le monde et les politiques monétaires plus strictes ont pesé sur les prix.
«L’année qui vient devrait être favorable pour le Brent, à condition que la reprise chinoise se matérialise», estime M. Tan. La Chine a levé de nombreuses mesures visant à limiter la propagation du Covid-19, mais une nouvelle vague de contaminations dans ce pays alimente l’inquiétude des investisseurs.
Du côté du gaz naturel, la référence européenne, le contrat du TTF néerlandais pour livraison en février, cédait 5,46% à 79,25 euros le mégawattheure. Sur l’année, le prix du TTF a augmenté de 12,6%, mais il a été divisé par 4 par rapport aux sommets atteints en mars, à 345 euros. «Contrairement à ce qui était attendu, l’Union européenne encaisse la réduction de l’offre venue de Russie», notent les analystes de Berenberg. «Même si la Russie a fermé plusieurs gazoducs essentiels au fil de l’année, l’UE a remonté ses réserves à 10% au-dessus de leur moyenne», et «l’Europe est bien préparée pour la saison de demande en chauffage», jugent-ils.
Mohand S

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