Industrie automobile : le rêve est permis
Ces derniers jours, les informations concernant le dossier de l’automobile en Algérie se font quasi-quotidiennes, après une longue période de disette en matière de communication. Il y a de cela quelques semaines, le gouvernement a appuyé sur l’accélérateur et l’on a vu l’entrée officielle de la marque italienne « Fiat » en tant qu’exportateur vers l’Algérie et également en tant que constructeur. Les nouvelles, de ce côté-ci du dossier sont documentées, positives et donc totalement acquises. Le même ministère de l’Industrie qui a lourdement communiqué sur l’Italienne et un peu sur l’allemande «Opel» et la chinoise «Jak», demeure quelque peu discret sur la suite à donner à la question de l’industrie automobile en Algérie.
Des contacts poussés avec des constructeurs de poids mondial sont en cours, dit-on, sans plus de détails. Et si les autorités compétentes du pays sont avares de ces détails, ce n’est visiblement pas le cas du partenaire chinois qui, par la voix de son ambassadeur, a affiché une intention remarquablement importante. Et pour cause, l’on apprend que le plus grand producteur de véhicules de la planète s’intéresse à l’Algérie, non pas pour y installer une usine, mais plusieurs. Autrement dit de nombreux constructeurs chinois sont intéressés par l’établissement d’unités de production en Algérie même.
Cet afflux de bonnes nouvelles met un voile sur le projet du constructeur « historique » en Algérie. Il s’agit de Renault Algérie qui s’est installé en 2014 avant d’arrêter toute production en 2020. Peu d’informations circulent autour de son usine de Tlelat. Le constructeur français qui, lui aussi, affichait des ambitions pour le marché algérien pourrait être l’autre géant mondial à produire localement des véhicules. Il n’y a pour ainsi dire aucune communication sur le sujet, mais l’on peut affirmer, au regard du rétablissement des relations diplomatiques entre Alger et Paris, que cela ne saurait tarder. En plus de Renault, il y a Peugeot dont le projet en Algérie allait démarrer avec un arrêt net, en 2020, pour les mêmes raisons qui ont fait stopper Renault.
Résumons donc la situation et reconnaissons que l’industrie automobile est sur le point de prendre un second souffle, avec en prime, plus de chances de réussir une sérieuse implantation. Cela contribuera à la création de l’emploi, à la hausse des perceptions fiscales et surtout à l’accomplissement du rêve algérien d’avoir une industrie automobile digne de ce nom. Le concrétisation de cette ambition nationale a débuté vers la fin des années 70, mais a subi échec après échec. Aujourd’hui, les deux marques sur lesquelles l’Algérie comptait pour réaliser son rêve sont « ok ». Fiat et Renault sont bel et bien là. C’est dire que le rêve est permis.
Par Nabil.G