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En attendant sa labellisation:
La Clémentine de Misserghine s’exporte bien en France

La Clémentine de Misserghine s’exporte bien en France. Très prisée sur les rayons des grandes enseignes de distribution, cet agrume oranais a conquis le marché français qui est pourtant très exigeant et soumis à une forte concurrence.

Depuis fin 2019, environ 90 tonnes d’agrumes algériennes ont été exportées en France, selon le Conseil interprofessionnel de la filière des agrumes. «Parmi les agrumes exportées figurent notamment les variétés précoces telles que la Thompson, la Washington et bien sûr la Clémentine de Misserghine», précise cette organisation professionnelle.
Mondialement connue, la Clémentine sans pépins de Misserghine est, toutefois, fortement concurrencée à l’exportation par les Clémentines espagnoles, italiennes, grecques et françaises. «Ce début d’exportation nous encourage. Nous attendons avec impatience la labellisation de notre Clémentine pour booster nos exportations», confie un agrumiculteur de Misserghine. «Le dossier de labellisation déposé au ministère de l’Agriculture est en bonne voie», rassure de son côté, Rachid Rahmania, directeur des services agricoles de la wilaya d’Oran. Le laboratoire de recherche en biotechnologie et d’amélioration végétale de l’université d’Oran 1 conduit les procédures scientifiques pour appuyer ce dossier de labellisation. Oran tient à sa bonne réputation de berceau mondial de la Clémentine. Les premiers plants de cet agrume d’origine hybride ont été cultivés à Misserghine, il y a plus d’un siècle. Plus de 60 produits agricoles labellisables ont été recensés au niveau national. A l’Ouest du pays, outre la Clémentine de Misserghine, l’olive de table de Sig est aussi en phase finale de validation du dossier de labelisation.
«Les produits non labelisés sont difficilement exportés vers les marchés extérieurs qui sont exigeants en normes et certifications», explique un exportateur oranais. Adossé à un programme d’appui à la mise en œuvre de l’Accord d’association, liant l’Algérie et l’UE, un projet de jumelage a pour ambition d’initier un dispositif institutionnel et réglementaire pour la labellisation des produits. Cette mission a été confiée au comité national de labellisation, placé sous tutelle du ministre de l’Agriculture. Sa mission est d’octroyer une indication géographique et une appellation d’origine aux produits proposés à la labellisation. Ce comité national de labellisation regroupe les représentants d’administrations publiques, d’institutions techniques, ainsi que ceux des agriculteurs, des producteurs, des transformateurs, des distributeurs, des artisans et des consommateurs. Ce processus s’appuie sur l’élaboration de cahiers des charges qui déterminent, pour chaque produit éligible, des critères et des conditions requises lors de leur production, leur transformation et leur conditionnement. La reconnaissance des produits agricoles est définie sur la base de quatre références, à savoir l’appellation d’origine, l’indice géographique, l’agriculture biologique et les labels agricoles de qualité. Des critères de qualité sont exigibles pour user d’un label sur un produit algérien «Origine Algérie Garantie» (OAG).
Imad.T

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