La course au gain illicite par le trafic et les dérives en tout genre…
Un atelier clandestin d’abattage et de conditionnement de viande de volaille a été découvert par les services compétents qui ont saisi près d’une tonne de poulet avarié et impropre à la consommation. L’information, publiée en « fait divers » sur les journaux, a été beaucoup commentée sur les réseaux sociaux où bon nombre d’Oranais ont exprimé à la fois leur inquiétude et leur colère face à la montée de ce fléau des dérives et des tricheries commerciales portant atteinte à la santé des consommateurs.
Dans le cadre de la lutte menée sans répit contre ce genre d’infractions aux règles d’hygiène sanitaire, pas une semaine ne passe à Oran sans que les médias annoncent la saisie d’une grande quantité de produits alimentaires avariés ou périmés mis en vente ou destinés à être mis sur le marché. Viandes, volailles, poissons, gâteaux et pâtisseries ne sont pas épargnés par ces pratiques commerciales immorales permettant à certains acteurs véreux de gagner toujours plus d’argent sale.
La viande de baudet a souvent été vendue illicitement dans des boucheries connues dans certains quartiers. Et le produit chimique servant à la conservation des dépouilles humaines dans les morgues des hôpitaux a été souvent trouvé présent parmi les produits saisis lors d’opérations de contrôle de qualité menées par les services concernés.
Ce n’est évidemment pas la première fois, ni malheureusement la dernière, qu’un véritable centre abattoir clandestin d’ovins ou de volaille est découvert à Oran dans un coin caché, un hangar ou une ferme dans une commune voisine. Il y a quelques semaines, ce fut toute une usine de conditionnement de plats cuisinés congelés qui a été découverte et démantelée. Une infrastructure réalisée et équipée en cachette, sans autorisation ni agrément, par un présumé opérateur sans doute pressé de blanchir et de faire fructifier des capitaux aux origines douteuses.
« Investir » en dehors de tout cadre et procédures légales prévues par la réglementation relève bien d’un certain mépris accordé aux lois de la République et aux institutions de l’État qui œuvrent pourtant à aider et à orienter les investisseurs potentiels. Malheureusement, on ne peut que déplorer certaines mentalités et comportements encore ancrés sur l’ancien mode obsolète de gestion des affaires locales.
Un atavisme qui ne cesse de nourrir les dérives et le dérèglement des valeurs sociales au profit de la course effrénée au gain illicite et à l’occupation sauvage du patrimoine foncier. Il fut un temps, pas si lointain, où la construction d’une baraque sur l’espace public était un acte banal et anodin, qui ne suscitait aucune réaction sévère et immédiate de la part des autorités communales concernées. Aujourd’hui, les données commencent fort heureusement à changer, mais beaucoup reste encore à faire pour garantir le respect de l’ordre et des valeurs sociales et morales dans bien des domaines de la vie collective…
Par S.Benali