EDITO

La démocratie dans un État fort

Dès aujourd’hui, l’Algérie entrera dans une séquence particulière de son histoire récente. La campagne électoral pour l’élection présidentielle du 7 septembre 2024 démarre avec une promesse de débat d’échanges et de pure politique. Les premiers meetings, premières consignes aux militants, la campagne électorale enclenche ce week-end son starter, histoire de chauffer un moteur qui tournera sur près de trois semaines sans arrêt. Les électeurs sont déjà partagés entre les trois candidats, mais il en est beaucoup qui prendront leur décision à l’issue de la campagne qui s’annonce sereine, sans sortie de piste de l’un ou l’autre candidat. Il reste que l’essentiel de l’enjeu tient au taux de participation, ce qui en soit est un objectif très sérieux des autorités politiques du pays, en ce sens que l’implication du citoyen constituera pour l’Algérie un gage de crédibilité du scrutin.

Il reste que l’interrogation demeure de mise et tout dépendra de la capacité des candidats à développer un discours cohérent. Chaque prétendant à la magistrature suprême est, en effet, tenu à confectionner un programme réaliste et devra savoir comment le présenter aux électeurs. Il convient de signaler qu’en l’espèce, le président sortant a su donner du sens au terme « programme », en s’en tenant durant son mandat et en réalisant tous les engagements pris lors de la campagne électorale pour la présidentielle de 2019.

Ce sont là autant de raisons objectives susceptibles de jouer sur la balance au jour J, en ce sens que le citoyen algérien sait déjà ce qu’une promesse électorale vaut au niveau des instances dirigeante du pays. En d’autres termes, l’élection présidentielle, dont la campagne démarre aujourd’hui, repose sur un passif positif de nature à gagner en crédibilité et en sérieux lors des débats entre candidats et citoyens. De fait, ceux qui misaient sur une désaffection des électeurs font une analyse tronquée, puisque ces cinq dernières années, réseaux sociaux aidant, les Algériens ont accompagné les réalisations du Président Tebboune et savent parfaitement l’importance de la parole donnée. Plus encore, les tensions régionales et internationales rapprochent considérablement les citoyens de leur État. Ces faits avérés peuvent jouer dans l’attitude des Algériens face à cette élection.

La situation de 2024 est très différente de 2019 et les enjeux de développement national, ainsi que ceux relatives à la situation géopolitique du moment donnent de l’électorat algérien une autre image que celle de la précédente élection présidentielle. En un mot comme en mille, le succès d’une élection est en rapport direct avec la conviction de la société de construire une démocratie locale, dans un Etat fort et respecté.

Par Nabil.G

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