La responsabilité des échecs et des improvisations…
En mars de l’année 2001, il y a déja près d’un quart de siècle, la wilaya d’Oran avait commandé une étude technique auprès d’un groupe d’experts en vue de diagnostiquer et de mettre en oeuvre un modèle d’organisation et de fonctionnement du système de collecte des déchets ménagers . Cette étude spécialisée, payée rubis sur ongle, allait, comme tant d’autres, étre rangée et oubliée dans les tiroirs d’une administration locale incapable à l’époque d’investir dans le pragmatisme, la rigueur et l’efficacité.
Et pour cacher les carences et les défaillances collectives, bon nombre’ d’acteurs parmi les élus et gestionnaires concernés, s’engagent épisodiquement dans des débats, des polémiques et souvent des querelles qui ne servaient surtout qu’à rejeter sur les autres la responsabilité des échecs et des improvisations ratées. En matière d’hygiène publique et de nettoiement du cadre urbain comme dans bien d’autres domaines, les Oranais n’ont jamais caché leur déception et souvent leur colère devant le triste état des lieux de certains quartiers et zones d’habitat en clochardisation avancée.
Malgré les vagues délirantes de ces «campagnes» organisées pour le nettoiement et l’embellissement des cités d’habitat et des quartiers, rien de durable ne saurait être réalisé sans une véritable politique de gestion de la ville basée sur une vision à long terme, digne des ambitions affichées, et surtout encadrée à tous les étages par un personnel compétent et intègre. Depuis des décennies, de très importantes enveloppes financières sont dégagées et consommées chaque année pour divers travaux de maintenance urbaine, d’électrification, d’entretien des espaces verts, d’entretien des écoles, de revêtement des chaussées et de bien d’autres opérations élémentaires relevant des missions d’une APC.
Mais dans tous les secteurs, trop de dossiers restent ainsi marqué par d’éternelles instances accentuant les insuffisances et les déficits. Il y a quelques temps, un ancien wali d’Oran invité à un débat diffusé sur la radio El Bahia, affirmait que dans cette wilaya «tout est devenu urgent et tout est prioritaire». C’est le moins que l’on puisse dire face au lamentable état des lieux, aggravé d’année en année par les carences et les dérives de l’ancien système de gestion magistralement défaillant.
Par S.Benali