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La visioconférence dans le domaine médical : une avancée majeure en gynécologie-obstétrique

Le 4e Congrès de chirurgie gynécologique à Alger a marqué un tournant significatif dans le domaine de la Gynécologie-Obstétrique.

En effet, cette innovation a été mise en lumière par des diffusions en direct depuis le service Gynécologie-Obstétrique de l’EHU Nafissa Hamoud vers le Palais de la culture «Moufdi-Zakaria». Des spécialistes en néphrologie et en chirurgie générale ont ainsi pu participer activement à des interventions chirurgicales, établissant une connexion directe avec les praticiens sur le terrain.

Ainsi, le Pr Mokrane Medjtoh, chef de service à l’établissement hospitalo-universitaire «Nafissa Hamoud» a souligné que cette utilisation novatrice de la visioconférence a ouvert de nouvelles perspectives pour l’apprentissage et la collaboration médicale. En permettant aux experts de suivre en temps réel des opérations délicates telles que la chirurgie du prolapsus et du placenta accreta, cette technologie offre un niveau d’interaction et d’observation jusque-là inédit.

Cette avancée technologique ne se limite pas à la diffusion des opérations, mais favorise également les échanges d’expériences et de connaissances entre les spécialistes présents au congrès et les praticiens sur le terrain. Le dialogue direct permet d’aborder des questions spécifiques, de partager des expertises et d’enrichir le pool de connaissances médicales.

Cette initiative s’inscrit dans la tendance croissante de l’intégration des nouvelles technologies dans le domaine médical. En favorisant la collaboration internationale et en facilitant la formation continue, la visioconférence devient un outil essentiel pour améliorer les soins aux patientes. La communauté médicale algérienne démontre ainsi sa volonté d’embrasser l’innovation pour relever les défis de la Gynécologie-Obstétrique, ouvrant la voie à un avenir où la technologie et la médecine se conjuguent pour le bien-être des patientes.

Réduire le recours à la césarienne !

Par ailleurs, le spécialiste a affirmé que «la césarienne sauve souvent la vie de la maman et de son bébé. En revanche, elle est à l’origine de plusieurs problèmes de santé dont le placenta accreta, voire parfois des problèmes au niveau de l’appareil digestif et de la vessie, causant ainsi des hémorragies pouvant mettre en péril la vie de la femme». Il a été question du cancer de l’ovaire et de l’endomètre, de la chirurgie du prolapsus et du placenta accreta, tous liés au recours croissant à la pratique de la césarienne et qui causent plusieurs décès chez les femmes.

Qualifiant la chirurgie du placenta de très compliquée, compte tenu du nombre considérable de poches de sang qu’elle exige, Pr Medjtoh a indiqué que les chirurgiens algériens ne recourent plus, depuis 2019, à la technique de prothèse, en raison de son inefficacité et des complications qu’elle cause aux femmes au fil du temps.

Une femme sur deux est atteinte du prolapsus génital après la cinquantaine et la ménopause, a-t-il précisé, rappelant les facteurs de risque notamment l’âge, les accouchements répétés et l’obésité.

Selon le professeur, 17% des femmes atteintes de cette pathologie manifestent des symptômes comme la rétention urinaire, l’apparition d’une masse dans la partie inférieure de l’appareil génital, les troubles digestifs et la constipation, outre des problèmes d’ordre sexuel.

Noreddine Oumessaoud

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