EDITO

Le risque qu’il faut éviter

Le conflit à Ghaza entre dans son dixième mois et le risque de sa banalisation est sérieusement à craindre. Ces derniers jours, d’ailleurs, ont été marqués par une série de crimes abominables perpétrés par l’armée sioniste et qui n’ont pas eu des condamnations fermes de la part de beaucoup de pays, qui semblent se complaire dans cette situation où apparemment ils ne ressentent aucune pression pour faire arrêter ce massacre à grande échelle.
Dix mois d’un génocide meurtrier qui, au lieu de faire bouger les consciences, amènent beaucoup à se satisfaire d’une certaine lassitude coupable, alors que des milliers d’êtres humains sont assassinés chaque jour par dizaines. Le criminel Netanyahou a pratiquement les mains libres, aujourd’hui, pour continuer sa politique meurtrière presque dans l’indifférence, alors qu’il s’agit de l’extermination de tout un peuple qui est menée de façon méthodique et ininterrompue par une horde sauvage qui s’est mise au dessus de toutes les lois internationales, n’ayant cure de tous les avertissements des juridictions internationales ni des appels à un cessez-le-feu immédiat lancés par le Conseil de sécurité.
Les massacres n’ont pas cessé et entre mercredi et jeudi, ce sont un peu plus de cent Palestiniens qui ont perdu la vie. L’attaque barbare des sionistes contre le peuple palestinien n’a pas faibli. Les troupes de Tsahal soutenus par l’artillerie et l’aviation continuent leur destructrice mission qui a déjà fait près de 39.000 morts, et transformé toute la bande de Ghaza en ruines. Les écoles et les hôpitaux ne sont pas épargnés par cette rage destructrice et ce sont les enfants qui sont les premières victimes de cette agression sans nom. La famine s’est déjà installée dans toutes les villes et villages de la bande, alors que des milliers de Palestiniens errent dans les rues sans jamais trouver aucun refuge qui leur épargnerait cette mort qui plane sur leurs têtes.
Il s’agit donc de ne pas laisser la souffrance du peuple palestinien glisser dans l’oubli, car l’horreur est trop grande et elle a même décuplé ces dernieres semaines, pour se permettre cette faiblesse, en ce moment si dramatique. Il ne faut pas banaliser ce qui se passe à Ghaza, car ce serait un crime de non assistance à un peuple en danger de mort. Ce silence, et pour certains qui sont d’une manière directe ou indirecte complices de ce génocide, est tout simplement inadmissible. Il est temps que les choses changent et que le peuple palestinien soit protégé face à l’un des crimes contre l’humanité le plus abominable que notre civilisation a connu dans toute son histoire.
Par Abdelmadjid Blidi

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