Le BEM, un premier rêve
L’année scolaire 2024/2025 tire à sa fin. L’heure est aux examens de fin de cycle. Si les tous petits sont exemptés d’épreuves nationales pour passer au cycle moyen, les collégiens de 4e année débutent aujourd’hui leurs examens. Il n’est pas dit que cela se fasse sans l’angoisse des parents, mais il est clair que la chaleur est au rendez-vous, signe d’une fin d’année scolaire et, pour ceux qui passent le BEM, un motif de stress avant la grande délivrance. Mais pas maintenant, puisqu’il faut encore attendre les résultats. Ils sont dès aujourd’hui plus de 800 000 à être soumis à cette épreuve qui, si elle n’est pas obligatoire, demeure un pas nécessaire pour se préparer à la reine des épreuves, celles du baccalauréat. Mais, tout compte fait, disons que le passage du collège au lycée a aussi son importance pour les parents et les élèves eux-mêmes.
Dans la société algérienne, les épreuves de fin de cycle occupent une place prépondérante dans l’esprit collectif. Elles ne sont pas simplement des étapes académiques ; elles symbolisent l’aboutissement d’années de travail, de sacrifices et d’espoirs. Les parents, souvent très investis dans l’éducation de leurs enfants, voient ces examens comme un baromètre de réussite. Ils sont le reflet des efforts déployés à la maison et à l’école, et la pression qui en découle peut être immense. Cette pression est souvent répercutée sur les élèves, qui ressentent le poids des attentes familiales et sociétales.
L’importance accordée à ces épreuves s’explique aussi par le contexte socio-économique du pays. En Algérie, où l’éducation est perçue comme un vecteur de progression sociale, l’accès au lycée et, par conséquent, à l’enseignement supérieur, ouvre des portes vers des carrières et des opportunités professionnelles. Les parents aspirent à offrir à leurs enfants un avenir meilleure, et le passage réussi du BEM est souvent considéré comme un tremplin vers ce rêve.
Au-delà de la simple évaluation des connaissances, ces examens revêtent un aspect symbolique fort. Ils sont le rite de passage qui permet aux élèves de quitter l’enfance pour entrer dans l’adolescence, une période marquée par de nouveaux défis et responsabilités. Le baccalauréat, en particulier, est célébré comme un événement marquant dans la vie de tout jeune Algérien. Il n’est pas rare de voir des familles organiser des fêtes pour commémorer cette réussite, soulignant ainsi l’importance culturelle et sociale de ces épreuves.
Pour les élèves, ces épreuves représentent un défi, mais aussi une opportunité de briller et de tracer leur chemin vers l’avenir. Pour les parents, elles sont une occasion de célébrer les efforts et les sacrifices consenties. En somme, ces moments de stress et d’angoisse font partie intégrante d’une culture qui valorise l’éducation, et qui continue de rêver d’un avenir meilleur pour ses enfants.
Par Nabil.G