Oran Aujourd'hui

Le fléau des extensions illicites

L’Office de promotion et de gestion immobilière a annoncé il y a quelques jours le lancement d’une vaste une opération de lutte contre les extensions illicites érigées par les habitants dans les nouvelles cités d’habitat. Ce qui avait réjoui les résidents des immeubles du quartier HLM/USTO, depuis longtemps choqués et dépités par les pratiques l’extension anarchique des appartements en rez-de-chaussée, transformés en locaux commerciaux et parfois en terrasse et jardin privé squattant l’espace public.
Les vides sanitaires d’un immeuble ont même été il y a longtemps transformés et aménagés en grande salle de prière, alors que la mosquée des HLM se trouve à une centaine de mètres à peine. Des pratiques dénoncées en vain par les résidents de la cité qui avaient fini par comprendre que leur ancien «comité de quartier», aujourd’hui inexistant, ne servait à rien sinon à gonfler les rangs des anciens adhérents au système d’allégeance et de soumission à l’ancien régime de prébende et de corruption.
Aujourd’hui, malgré les discours et les promesses d’assainissement, des parties communes d’immeubles restent squattées par des indu-occupant et de véritables baraques illicites sont construites impunément dans certains halls d’immeubles, occupant l’entrée et le vide sanitaire. Selon plusieurs témoins, certaines extensions ont été réalisées avec «l’aval» de quelques acteurs discrets exerçant dans une antenne communale ou même au sein de l’OPGI.
Cette ancienne cité des 1245 Logts à l’USTO/HLM a, depuis trente ans, connu toutes sortes d’abus et de dérives qui ont fini par clochardiser l’espace urbain et imprégner un climat d’anarchie et de totale impunité. Des retraités, résidents la cité, racontent l’histoire d’un ancien syndicaliste qui a occupé le vide sanitaire d’un immeuble pour y loger successivement trois de ses enfants afin de les faire bénéficier d’un logement neuf.
A ce jour, ce vide sanitaire reste encore squatté par un membre de la même famille, malgré les colères et les protestations des voisins auprès des services municipaux concernés. Mais selon les bruits et les rumeurs, rien ne permet encore d’assainir ce genre de situation tant qu’il existe encore des relais et des «connivences» dans les administrations publiques concernées, notamment au niveau des APC. Malgré les lois et règlements, notamment la loi 08/15 relative à la mise en conformité des constructions, le phénomène des extensions et modifications illicites des appartements en rez-de-chaussée et des parties communes des immeubles ne cesse de proliférer dans plusieurs quartiers et grandes cités. Ici et là, certains énergumènes occupant un appartement en rez-de-chaussée tentent de s’approprier une parcelle de l’espace public, confortés et encouragés par le fait que leur voisin, qui l’a déjà fait il y a quelques années, n’a jamais été inquiété!

Par S.Benali

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