EDITO

Le fond abyssal

La guerre en Ukraine entre dans son 19e mois et à ce stade on ne peut pas dire que les choses sur le terrain aient connu de grands développements. Mais cette situation n’a pas empêché les médias occidentaux de garder la même ligne éditoriale et la même stratégie d’information . Certaines chaînes d’information en continu font d’ailleurs de ce conflit leur sujet principal qu’elles diffusent 24/24, enchaînant les plateaux pour «décortiquer» cette guerre.
C’est le cas de la chaîne française LCI qui creuse le sujet sans interruption. Elle le creuse tellement qu’elle a fini par toucher le fond, au point où personne ne l’entend. Et tout cela se passe sur des plateaux où sont conviés des «spécialistes» entre experts en politique internationale, d’anciens diplomates, des ex-généraux français et bien sur des franco-ukrainiens(nes) hystériques (rois de l’absurde et des insanités). Et tout ce beau monde a les mêmes idées et les mêmes positions pro-ukrainiennes, et donc tout se passe, pendant de très longues heures, sans aucun débat contradictoire. C’est la même chanson qui se répète depuis plus d’un an dans ce fond abyssal qu’ils ont fini par creuser dans ce sketch qui reste un exercice de propagande et de désinformation jamais vu auparavant.
Et ce qui intrigue le plus dans ces plateaux non stop, ce sont les interventions de ces ex-généraux français, qui ont occupé assez récemment de hautes fonctions au sein de l’armée française. Des interventions d’un niveau plus qu’approximatif qui expliquent grandement les débâcles et les échecs que ne cessent de connaître l’armée française sur la scène internationale comme l’illustrent les ratés des opérations Serval et Barkhane en Afrique, mais aussi d’autres ratages ailleurs dans le monde. Il n’en est pas mieux pour les diplomates consultants de cette chaîne qui ne brillent pas, eux aussi, par un grand sens de la diplomatie ni de la finesse politique, à l’image d’ailleurs de la chef du Quai d’Orsay, Catherine Colonna, qui collectionne les interventions approximatives et la perte de régions pourtant hier sous influence étroite de la France.
LCI n’est qu’un exemple parmi des dizaines d’autres chaînes occidentales qui ont le même modus operandi basé essentiellement sur la falsification des faits en mettant en place toute une stratégie dont la finalité est de travestir ce qui se passe réellement sur le terrain des opérations en choisissant un narratif monté de toutes pièces et argumenté d’analyses bidon.
Par Abdelmadjid Blidi

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