EDITO

Le modèle algérien

Le président de la République rencontre aujourd’hui les responsables des plus grandes entreprises publiques et privées. Un rendez-vous majeur pour une Algérie qui aspire à l’émergence économique. Pour le chef de l’Etat, il est certes question de la nécessaire efficacité dans l’acte de gestion et de gouvernance, mais cela pour le Président ne se fera jamais au détriment du rôle social de l’Etat. C’est un principe immuable. En effet, depuis l’indépendance du pays, tous les gouvernements qui se sont succédés aux affaires ont tous appuyé toute action de développement sur l’incontournable amélioration des conditions sociales des Algériens. Même dans les moments les plus difficiles, l’idée même qu’on laisse les citoyens se débrouiller seuls face à des patrons prédateurs, a toujours été inadmissible. Il reste qu’au-delà de cette détermination à mettre l’intérêt de l’homme algérien au dessus de toute autre considération, il est entendu que la performance économique demeure une priorité. Aussi, il sera, à n’en pas douter, question aujourd’hui, des grands projets structurants dans les secteurs de l’industrie minière et de la sidérurgie, encore largement contrôlés par l’Etat. Ce qui permet de mettre à mal les « ultralibéraux » qui plaident pour la liberté totale d’entreprendre.
Ces derniers n’ont, en principe, pas d’arguments solides pour s’opposer aux orientations du gouvernement en matière d’investissement. Il suffit de regarder le nombre de projets d’envergure lancés ces quatre dernières années, prouvant clairement qu’il est très possible d’allier efficacité économique et protection sociale. Durant ce même laps de temps, nous observons la renaissance de plusieurs filières industrielles, l’émergence notamment d’une industrie pharmaceutique où l’on parle de produits anticancéreux, de l’insuline et bien d’autres médicaments. Il n’y a pas que cela, puisque on entrevoit clairement une réelle redynamisation du secteur textile. Les mauvaises langues ont beau tenter de nuancer les acquis économiques et sociaux, les résultats confirment une évolution positive de l’économie nationale en même temps que l’amélioration des conditions de vie des citoyens. Ce n’est pas le cas dans d’autres contrées, où l’on voit la prédation capitaliste essouffler les individus, au profit d’une classe de richissimes hommes d’affaires. Ces mauvaises langues qui aiment citer des expériences qualifiées de réussies au regard des gratte-ciels mitoyens avec d’immenses bidonvilles, devraient revoir leurs copies et admettre une bonne fois pour toute que les succès d’un Etat ne se résument pas à la comptabilité de ses milliardaires, mais au bénéfice que tire la majorité des citoyens des hausses du PIB. Cela pour dire que le modèle algérien existe bel et bien et inspire déjà de nombreuses sociétés du sud-global.

Par Nabil.G

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