EDITO

Le salut est dans le soleil et l’hydrogène

Le développement des énergies renouvelables est en passe de devenir une réalité. La récente opération d’ouverture des plis pour la réalisation de 2000 mégawatt d’énergie solaire confirme l’intention et l’ambition de l’Algérie de s’imposer comme leader dans ce domaine à travers la région du Maghreb, voir de tout le continent africain. Ce n’est pas encore, à proprement parler, l’aboutissement du «rêve vert algérien», puisque ce qui s’est produit ces derniers jours n’est qu’un pas, dans la bonne direction certes, mais le chemin demeure encore long.

Il y a lieu de rappeler que la finalisation annoncé de cette opération, inédite et la plus importante de la région Mena, en ce sens qu’aucun pays nord africain et arabe n’a engagé d’un coup, un aussi important investissement dans l’énergie solaire. Le Qatar a programmé 800 Mégawatts et l’arabe saoudite envisage de faire fonctionner sa ville futuriste «Eone» par de l’énergie propre. La vision de l’Algérie est autrement plus sérieuse. L’objectif premier consiste à réaliser 15.000 Mégawatts à l’horizon 2035 et, à terme, parvenir à un taux de 40% de renouvelable dans la consommation énergétique nationale. La vision est très saine, puisque l’objectif subsidiaire consiste à économiser un maximum d’énergie fossile. Le pétrole et le gaz serviront dans la pétrochimie et les industries de transformation.

Cela pour dire que la politique énergétique algérienne est saine et profitera aux générations futures. L’exécutif, qui planche depuis 2011 au moins sur cette stratégie de développement des énergies propres, entend lui associer la production de l’hydrogène vert pour garantir une alimentation pérenne de l’économie et des foyers algériens. La marche qui a commencé avec cette ouverture des plis doit être à pas forcé pour la simple raison que le pays n’a pas le luxe d’attendre et voir venir. Il y va de la survie de la nation, déjà lourdement confronté à une sécheresse endémique. L’eau est une ressource qui se raréfie. Elle coûtera de plus en plus cher. La produire en utilisant les énergies vertes est l’une des garanties de survie.

Il faut savoir que les échéances du pic pétrolier et gaziers sont très rapprochées et il serait suicidaire pour l’Algérie d’ignorer cette réalité. De nombreux rapports émanant de sources différentes convergent vers la conclusion selon laquelle les gisements de pétrole et de gaz iront en s’affaiblissant. L’Algérie doit donc se préparer à changer son paradigme énergétique et opter pour le solaire, l’hydrogène, l’éolien et pour quoi pas vers le nucléaire civil. En un mot comme en mille, il s’agit de faire émerger dans les années à venir une nouvelle industrie énergétique qui s’appuie sur un large éventail de ressources. Cela ne sera sans doute pas facile, mais il y va de la survie des générations futures.

Par Nabil.G

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