EDITO

L’empire et l’occasion ratée

S’il restait une once de doute dans l’engagement de l’administration Biden aux côté de l’entité génocidaire, le veto US au Conseil de sécurité de l’Onu l’a balayé d’un revers de la main. Soumise au vote des pays membres de cette instance suprême de la communauté internationale, la résolution portant sur un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans la bande de Ghaza réclamé avec force par le secrétaire général Antonio Guterres et soutenue par près de 100 pays, a recueilli 13 voix en faveur et une seule voix contre. C’est celle des Etats-Unis. Ce qui revient à dire que l’ensemble de la représentation humaine dans la plus prestigieuse des Assemblées depuis des millénaires a vu sa volonté de paix stoppée net par un seul État. Lequel approuve par son veto l’assassinat de plusieurs milliers d’enfants palestiniens. A travers sa posture criminelle par rapport à ce qui se passe à Ghaza, Washington démontre sa profonde nature. Sa décision, qui va à l’encontre de la paix dans l’enclave palestinienne, la renvoie aux conditions détestables qui ont présidé à la naissance d’une nation qu’on croyait acquise à la paix mondiale, mais qui s’est révélé, au fil des décennies, un empire sans conscience de la valeur de l’humanité. Les USA ont toujours mis sous le tapis le génocide que leur aînés ont commis contre les Amérindiens. Ce qui comptait dans l’humanité, à l’époque, relevait de la même civilisation qui a inspiré les pères fondateurs des Etats Unis. Les Africains et les Asiatiques étaient considérés comme des infra-humains. Il s’est trouvé que tout le long du 20e siècle les peuples sous domination s’étaient rebellés et libérés du joug colonial et esclavagiste. On retiendra au passage que ces libérations n’étaient en rien la volonté des Etats Unis qui a pris fait et cause avec les puissances coloniales et engagé des troupes pour mater des révolutions, comme au Vietnam.
En ce 21e siècle, les choses n’ont pas changé, en tout cas pas la nature profonde du régime américain. Ainsi, une trentaine d’années après avoir soutenu l’Apartheid jusqu’aux derniers instants, il affiche la même détermination à ne pas laisser tomber l’entité sioniste, jusqu’à assumer son véto au Conseil de sécurité de l’Onu, au moment où des crimes de guerresm sont commis en Palestine. Ses plus proches alliés au Conseil de sécurité ont estimé nécessaire une trêve humanitaire, mais pas Washington. Cela revient à conclure que l’empire du moment n’est pas en faveur de la paix et du développement de l’humanité. Il est, comme à sa naissance, cynique et calculateur. Il n’aura pas été le premier dans l’histoire de l’humanité à prendre ce genre de postures, mais il aurait pu entrer dans l’Histoire par la grande porte en obligeant l’entité sioniste à un cessez-le-feu. Mais au lieu de cela, il a choisi un autre chemin…
Par Nabil.G

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