Oran Aujourd'hui

Les ambitions oranaises pour le progrès et la modernité

Vendredi dernier, sur le site initialement baptisé «jardin méditerranéen», un enfant de 11 ans a trouvé la mort par électrocution. Selon les services de la protection civile, l’enfant jouait avec ses camarades mais a malencontreusement été en contact avec un fil électrique dénudé provenant d’un poteau d’éclairage du jardin. Le jeune garçon et d’autres enfants jouaient à la course poursuite dans une allée de cet espace vert présumé aménagé pour le bien-être et la détente des citoyens oranais. Malgré l’intervention rapide des agents de la protection civile de l’unité de Akid Lotfi , le garçon a perdu la vie avant leur arrivée.
Cet horrible «fait divers» a évidemment suscité sur les réseaux sociaux une tempête de colère et d’indignation de ceux, nombreux, qui dénoncent le laxisme et la «négligence criminelle» des acteurs chargés de l’entretien de ce jardin. Selon plusieurs témoignages des citoyens auraient lancé récemment des alertes pour dénoncer la dangereuse dégradation du réseau d’éclairage public, avec des poteaux dépourvus de plaques de fermeture des accès aux fils d’alimentation et des câbles dénudés traînant à portée de main. Depuis quelques temps, ce Jardin, ouvert à la promenade de jour comme de nuit, ne cesse d’être montré du doigt par bon nombre d’Oranais déçus et choqués de constater que ce site d’espaces verts tant attendu glisse peu à peu lui aussi vers la clochardisation et les endroits dangereux et à éviter.
L’électrocution d’un enfant jouant sur une allée de promenade à la tombée du soir ne pouvait que renforcer la sinistre réputation des lieux connus aussi pour des agressions et des altercations fréquentes entre des bandes fréquentant l’endroit. Un danger pour les promeneurs, adultes et enfants inconscients des risques liés à l’absence de contrôle et de maintenance des équipements mis en place par les pouvoirs publics pour assurer la sécurité et le confort des citoyens. «Ici, raconte un riverain, il y a de moins en moins de familles qui viennent le soir se promener au jardin. Le manque de lumière et les agressions sont fréquentes…». On peut dès lors s’interroger sur le rôle et la mission des élus municipaux qui en principe devaient prendre en charge ce jardin depuis son ouverture au public il y a huit ans, en Juillet 2015. Mais le drame pour la Cité oranaise, est que certains opportunistes, adeptes du laxisme et des médiocres improvisations ne fonctionnent que sur le registre des magouilles, des intrigues, et des manoeuvres visant à anéantir les initiatives et à freiner l’émergence des convictions et des ambitions oranaises pour le progrès et la modernité. Jusqu’à quand?
Par S.Benali

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