Sport

Noureddine Kourichi:
Les centres de formation seul moyen pour faire progresser le football algérien

L’ancien international algérien et membre du staff technique de la sélection nationale lors du Mondial-2014 au Brésil, Noureddine Kourichi, a mis l’accent, samedi, sur la nécessité d’accorder l’importance voulue à la formation dans le football algérien, notamment par les clubs professionnels.

«En Algérie, on a tout pour réussir si on accorde à la formation l’intérêt nécessaire. Je m’adresse en particulier aux présidents des clubs professionnels, censés monter eux-mêmes leurs centres de formation, au lieu d’attendre que l’Etat le fasse à leur place», a déclaré Kourichi à l’APS en marge du jubilé de l’ancien gardien de but international, Nasreddine Drid, qui se tient samedi et dimanche à Oran.
«Le cahier des charges lié au professionnalisme et élaboré par la Fédération algérienne de football en 2011 exigeait pourtant des clubs professionnels, la construction de leurs centres de formation, mais seul le Paradou AC l’a fait. Ce club est en train d’ailleurs de cueillir les fruits de son travail en se référant au nombre des joueurs qu’il a réussi à transférer en Europe et dont la qualité de formation est excellente aussi», a-t-il poursuivi.
Une telle stratégie, estime encore l’ancien défenseur central des Verts (68 ans) qui compte deux participations en Coupe du monde (1982 et 1986), permet à la sélection nationale de ne pas miser trop sur les bi-nationaux formés dans les clubs français et autres.
«Bien que je sois le premier joueur né en France ayant porté les couleurs de la sélection algérienne — Dahleb et Djadaoui qui ont joué avant moi pour les Verts sont nés en Algérie — je reste persuadé que le joueur local a des qualités footballistiques intrinsèques qui lui permettent de briller sur la scène internationale s’il bénéficie d’une formation académique. Plusieurs de mes anciens coéquipiers en sélection, tels que Madjer, Assad, Belloumi et autres, auraient pu réaliser une meilleure carrière s’ils avaient été admis dès leur jeune âge dans des centres de formation, car sur le plan technique, ils étaient très doués», a-t-il regretté. Evoquant la sélection nationale, Kourichi (30 sélections) s’est dit «triste» de voir le Mondial-2022, qui débute le 20 de ce mois au Qatar, se tenir sans l’Algérie, «d’autant plus qu’il s’agit de la première édition organisée dans un pays arabe et musulman».
«Je ressens un grand regret. A dix secondes de la fin du fameux match des barrages retour contre le Cameroun, on était déjà au Qatar. Mais faute de concentration, on a tout gâché. Je suis vraiment triste, surtout pour le peuple algérien qui a tout le temps soutenu sa sélection»
, a poursuivi l’ancien joueur des Girondins de Bordeaux. Il a, en outre, appelé à se remobiliser et soutenir l’équipe nationale en prévision des prochaines échéances, déplorant au passage l’attitude de certains joueurs bi-nationaux qui évoluent en Europe mais qui se montrent hésitants quant à l’idée de porter les couleurs du pays de leurs origines. «Personnellement, je ne connais pas les tenants et les aboutissants des dossiers de certains joueurs évoluant en Europe et que le sélectionneur national, Djamel Belmadi, souhaite les avoir dans son effectif, mais je dois dire quand on veut représenter le pays de ses parents, on ne doit pas réfléchir par deux fois, car il n y a pas plus merveilleux que d’être un professionnel dans un club grand club européen et de porter le maillot de la sélection du pays de ses origines», a-t-il conclu.

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