La 19ème édition des Jeux méditerranéens Oran-2022 amorce sa dernière ligne droite et continue à drainer des familles de toute la région Ouest du pays venues suivre les différentes compétitions et découvrir les installations sportives réalisées à cette occasion. Dans les tribunes et aux alentours des sites, l’ambiance est particulière.
Celle des grands événements. Que ce soit au niveau du stade olympique, du Centre des conventions Mohamed Benahmed, du Palais des sports et des autres infrastructures accueillant les différentes compétitions, de longues files d’attente sont omniprésentes et visibles de loin. Les familles sont toujours présentes en force. Des femmes de tous les âges, des couples, des parents avec leurs enfants sont toujours au rendez-vous, créant une ambiance à la fois festive et familiale. Pour certaines femmes, leur présence dans un stade, espace habituellement réservé à la gente masculine, est «une première». Un fait particulier à souligner. Khadidja, accompagnée de son époux et de ses trois enfants, est venue de Sidi Bel-Abbès assister aux finales de l’athlétisme qui se déroulent au stade olympique Miloud Hadefi de Belgaïd. Elle avoue ne pas s’y connaître trop en athlétisme. «Je suis là surtout pour découvrir le stade olympique et partager la joie des Jeux Méditerranéens avec mes enfants. Un événement à ne pas rater pour nous», a-t-elle souligné. Son fils aîné, une dizaine d’années à peine, n’a pas arrêté de brandir le drapeau national. Pour lui, comme pour les milliers de spectateurs, installés sur les gradins du stade, c’est une «expérience unique». «D’habitude il suit les compétitions sur le petit écran. Mais là, c’est différent», rétorque le père, ajoutant que l’ambiance festive et enthousiaste régnant au stade en valait le déplacement. A chaque fois qu’un athlète algérien participe à une épreuve, l’ambiance bat son comble. Petits et grands, hommes et femmes, applaudissent et chantent pour l’encourager. La magie du moment finit par entraîner même les plus âgés, comme cette Mostaganémoise, septuagénaire, ne s’est pas privée de scander le fameux slogan «One, two, three, viva l’Algérie».
«La jeunesse est dans le coeur», dit-elle avec un sourire malicieux, ajoutant qu’elle est là surtout pour exprimer son amour à l’Algérie. «Je brandis le drapeau algérien même quand il n’y a pas de compatriote en lice dans une compétition», ditelle, estimant que l’amour de la patrie doit être exprimé et réaffirmé à la moindre occasion. A l’entrée du Centre des conventions d’Oran, une famille, installée au Canada, a fait part de sa grande joie de redécouvrir Oran aux senteurs et aux couleurs de la Méditerranée. Nadia, la mère, native de la ville voisine de Sig, dans la wilaya de Mascara, installée depuis onze ans en Amérique du nord, s’avoue «agréablement surprise » par les mutations que connaît la ville.
«Déjà, la ville a beaucoup grandi. Avec ces JM, elle est devenue plus radieuse et mérite amplement son statut d’El Bahia », affirme-t-elle. Ses enfants, Fouad et Nadjim, de jeune adolescents de 13 et 15 ans qui pratiquent le judo, sont venus assister aux quarts de finales de ce sport très populaire en Algérie et ailleurs. Venant de Relizane, de Mostaganem, de Sidi Bel-Abbès ou encore d’Aïn Temouchent, de Tlemcen et même d’Alger et d’autres régions du pays, les familles sont présentes. L’enthousiasme de vivre des moments particuliers l’emporte sur la longueur du trajet, sur la fatigue et la chaleur. Des moments et des souvenirs impérissables resteront longtemps gravés dans les mémoires.