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Les prix du pétrole enregistrent une importante hausse : les cours du Brent ont atteint 88,99 dollars

Les cours du pétrole ont poursuivi hier leur remontée sur les marchés mondiaux, alors que la tendance haussière se confirme au fil des semaines.

La séance d’hier a été marquée par une hausse des prix du Brent qui n’étaient pas loin des 90 dollars. Ainsi, le baril de Brent de la mer du Nord, pour la livraison du mois d’octobre, a atteint 88,99 dollars, soit une hausse de 2,49%.  La remontée des prix a concerné aussi West Texas Intermediate (WTI) qui a atteint 85,98 dollars. S’agissant de la séance de vendredi dernier, le baril de Brent la mer du Nord, pour livraison en novembre, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, a bondi de 2,29% à 85,55 dollars, proche de son plus haut niveau de prix de l’année. Le WTI pour livraison en octobre, a gagné 1,98% à 88,55 dollars, son plus haut prix depuis novembre.

De leur côté, les analystes ont mis en avant plusieurs facteurs pour expliquer cette tendance haussière qui se poursuit sur le marché mondial. L’analyste Matt Smith de la société Kpler a évoqué les mesures prises par l’Arabie Saoudite. « Il semble que l’Arabie saoudite va vouloir continuer à faire monter les prix. Ils se sont engagés dans ces réductions de production qui n’ont pas tellement marché jusqu’ici, ils vont donc être tentés de les poursuivre », a-t-il indiqué. « Pour ce qui est nos attentes », chez Kpler « nous continuons à miser sur ces coupes de production de l’Arabie saoudite jusqu’à la fin de l’année », a indiqué l’analyste. « Nous croyons que cela va arriver car ils veulent soutenir les cours ». « La plupart des acteurs du marché et des analystes supposent également que les réductions seront prolongées », rappelait aussi Barbara Lambrecht, analyste de Commerzbank.

En parallèle des réductions observées par l’OPEP+ à raison de 1,6 million de barils par jour depuis le mois de mai, l’Arabie saoudite a opté pour une nouvelle coupe de production d’un million de barils/jour pour juillet, prolongée deux fois jusqu’à août, puis jusqu’à septembre. Ces attentes s’appuient aussi sur les dernières remarques du vice-Premier ministre russe Novak. Il a en effet assuré que la Russie et les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) sont tombés d’accord sur de nouvelles réductions de production. « Nous annoncerons publiquement les principaux paramètres la semaine prochaine », a-t-il précisé face au président russe Vladimir Poutine lors d’une réunion gouvernementale télévisée jeudi.

Sur le marché américain, les prix du pétrole ont également réagi positivement aux chiffres du marché de l’emploi, pourtant mitigés. Le taux de chômage aux États-Unis a grimpé en août à son plus haut niveau depuis février 2022 à 3,8% malgré des créations d’emplois plus nombreuses qu’attendu à 187.000, a annoncé vendredi le département du Travail. Ces données mitigées « indiquent que les taux d’intérêt (de la Réserve fédérale américaine, Fed) pourraient cesser d’augmenter et même diminuer », a suggéré Craig Erlam d’Oanda, un scénario plus « favorable pour les perspectives économiques à moyen terme », et donc pour la demande de brut.

Mohand S

 

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