La sérénité de M.Zeghdar concernant la relance de l’industrie automobile est à chercher, dit-on, dans les plusieurs mois de négociations pied à pied avec les plus grands constructeurs mondiaux.
Les prix des voitures neuves importées seront «raisonnables» a assuré le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar. Le ministre qui s’est exprimé, ce mardi, en marge du Salon de l’alimentation organisé en marge de la célébration de la Journée mondiale de l’alimentation, a encore révélé que ces prix obéiront à la loi de l’offre et de la demande. Cela suppose une offre conséquente, au moins à la hauteur de la demandé exprimée par un marché sous tension depuis plus de 3 ans.
En effet, c’est la seule condition pour garantir une absence de spéculation sur les produits importés.
M.Zeghdar qui a insisté sur le fait que «les prix des véhicules importés obéiront à la loi de l’offre et de la demande», n’a pas manqué d’évoquer le second volet de l’offre gouvernementale concernant la filière automobile, à savoir la fabrication en Algérie de véhicules précédemment importés.
Une donne essentielle sur laquelle repose toute la stratégie du lancement effectif de l’industrie automobile en Algérie. Cette démarche a déjà connu un début de mise en œuvre à travers l’accord signé entre le ministère de l’Industrie et le constructeur italien Fiat à l’effet de la réalisation d’une usine de production de voitures à Oran.
Un premier pas, d’ailleurs suivi par une réanimation de l’unité d’assemblage de Renault Algérie production. L’on parle également d’une très probable réouverture de l’usine KIA à Batna et l’on peut supposer aussi un intérêt grandissant du sud-coréen Hyundai et de l’Allemand Volkswagen qui n’ont encore rien communiqué sur le sujet, mais dont l’intérêt est réel, à l’image d’ailleurs du français Peugeot qui a inscrit dans son agenda la reprise de son investissement à Oran.
La sérénité de M.Zeghdar concernant la relance de l’industrie automobile est à chercher, dit-on, dans les plusieurs mois de négociation pied à pied avec les plus grands constructeurs mondiaux. Il faut dire par ailleurs que la situation qui prévaut sur le marché énergétique à l’international rend l’Algérie très attractive en matière d’avantages comparatifs. L’un dans l’autre, la perspective d’une sérieuse implantation des géants mondiaux de l’automobile en Algérie s’en trouve quasi confirmée. Cela dit, l’industrie ne se limite pas à la filière automobile et la présence du ministre au Salon est en rapport avec l’industrie alimentaire. Ainsi, concernant le dossier de la production des huiles essentielles et aromatiques, le premier responsable du secteur a fait savoir qu’une mesure gouvernementale sera prochainement mise en application pour régulariser la situation des acteurs dans ce domaine et adopter les lois y afférentes. S’agissant de la distribution et du conditionnement des produits alimentaires, le ministre a mis l’accent sur la nécessité de renforcer les points de vente de 100 nouveaux points de vente pour la filiale Dicopa du groupe Agrodiv notamment dans le sud, en sus des 380 points de vente existants.
Enfin, le ministre s’est enquis des quantités de production de l’huile de table qui avoisinent les 400 tonnes/ jour, appelant à diversifier l’offre des différents produits alimentaires à travers des emballages de différentes contenances pour assurer l’équilibre du marché et renforcer l’offre de produits subventionnés.
Yahia Bourit
