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Alors que les prix du Brent sont à 85.56 dollars :
L’Opep+ se réunit en présentiel pour la 1ère fois depuis mars 2020

Les prix du pétrole Brent se sont stabilisés, lors de la séance d’hier, à 85.56 dollars le baril, en baisse de 1.62 dollars, l’équivalent de 1.86%, par rapport à la journée de vendredi.

De son côté, l’’Opep+ se réunira mercredi prochain en présentiel à Vienne (Autriche), siège du collectif des pays producteurs de pétrole, «pour la première fois depuis mars 2020» et l’émergence de la pandémie de Covid-19, a annoncé l’alliance dans un communiqué rendu public hier. Les représentants des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de brut (OPEP), conduits par l’Arabie saoudite, et leurs dix alliés emmenés par la Russie, se retrouvent sur fond de rumeurs d’importante réduction de la production face aux craintes de récession.
À mesure que les perspectives économiques s’assombrissent, et avec elles, celles de la demande en brut, les murmures s’intensifient. Les deux références mondiales du brut ont nettement reculé depuis la dernière réunion de septembre, se situant autour de 80 dollars, bien loin des sommets enregistrés en mars, à 139,13 dollars pour le Brent de la mer du Nord et 130,50 dollars pour le WTI, au début de la guerre en Ukraine.
Avant la pandémie, les producteurs se retrouvaient deux fois par an dans la capitale autrichienne. Mais depuis le printemps 2020, les 23 membres se réunissent chaque mois, par vidéoconférence, pour affiner au mieux leurs objectifs devant la volatilité de la demande. Au printemps 2020, ils avaient laissé volontairement sous terre des millions de barils pour ne pas inonder le marché avec un pétrole qu’ils ne pouvaient pas absorber du fait des confinements et restrictions sanitaires.
La recette a fonctionné : les prix, tombés en territoire négatif au printemps 2020, sont remontés sous l’effet de cette politique. L’accalmie revenue, l’OPEP+ a alors décidé d’augmenter de nouveau la production l’an dernier. Mais face aux craintes de récession, l’alliance avait opté début septembre pour une réduction des volumes, qu’elle pourrait donc choisir d’accélérer.

Les cours du Brent clôturent la séance de vendredi à 87,96 dollars

Les cours du pétrole ont reculé vendredi, le marché étant toujours préoccupé par l’affaiblissement de la demande et dans un contexte de maintenance des raffineries, que la perspective d’une possible baisse de production du cartel OPEP+ n’impressionne pas. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre, dont c’était le dernier jour de cotation et d’utilisation comme contrat de référence, a perdu 0,59%, pour clôturer à 87, 96 dollars. Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, également avec échéance en novembre, a lui cédé 2,14%, à 79, 49 dollars.
C’est la première fois depuis les premiers jours de la pandémie, il y a deux ans et demi, que l’or noir enregistre un repli sur un trimestre. Ces trois mois «minés par la morosité et la sinistrose annonçaient des baisses sévères», a commenté Edward Moya, d’Oanda, dans une note. Et la glissade n’est pas terminée, prévient Mark Waggoner, d’Excel Futures. «On est à la fin de l’été et les raffineries américaines commencent leurs opérations de maintenance», qui interviennent traditionnellement au début de l’automne, période de faible demande. L’analyste table aussi sur une poursuite de la dégringolade de Wall Street, «ce qui va contribuer à faire descendre les prix» du brut, «avec le dollar fort». Il table sur un WTI proche de 70 dollars d’ici deux à trois semaines, un niveau qu’il n’a plus connu depuis décembre 2021. Le marché s’attend à ce que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés de l’accord OPEP+ annoncent une baisse de production à l’issue de sa réunion de mercredi prochain.
Selon Bart Melek, de TD Securities, le consensus s’est fait autour d’une possible réduction de 500.000 à un million de barils par jour de la part du cartel à compter de novembre. Pour lui, une telle baisse «pourrait suggérer qu’à moins d’un atterrissage brutal (de l’économie), on soit à un plancher pour les cours du brut». «Une réduction significative paraît probable, la question étant de savoir si elle sera assez importante pour compenser la baisse de la demande causée par le retournement de cycle économique en cours», a prévenu Craig Erlam, d’Oanda.
La taille de cette éventuelle réduction comptera d’autant plus que le cartel se situe, pour l’instant, très loin de ses objectifs officiels et a produit 3,58 millions de barils de moins quotidiennement que prévu. «Je ne pense pas que cela va changer grand-chose», fait valoir Mark Waggoner.
Mohand.S

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