L’hécatombe continue sur les routes et le nombre de morts enregistrés durant les premiers mois de l’année en cours renseigne sur l’ampleur de ce phénomène qui continue à endeuiller les familles algériennes..
Un bilan des plus macabres couvrant cette période de l’année a été rendu public, hier, par le directeur de la sécurité publique à la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), Ahmed Nait El Hocine. Lors de son passage à l’émission « invité de la Rédaction » de la chaîne III de la Radio nationale, il a indiqué que ses services ont comptabilisé au cours des 5 premiers mois de l’année 2023 dans les zones urbaines environs 7259 accidents de circulation ayant causé 284 morts et 8 707 blessés. « Si nous comparons les chiffres de cette année à ceux de 2022 durant la même période, nous avons constaté une stabilisation des indicateurs de l’insécurité routière pour le nombre d’accidents et le nombre de blessés ainsi qu’une baisse relative du nombre des décès avec 31 morts en moins», a-t-il détaillé.
M. Naït El Hocine a détaillé dans ce sillage les nouvelles mesures de son département visant à lutter d’une manière efficace contre l’hécatombe routière. Il a affirmé que le Haut-commandement de la DGSN a fixé un plan de charge en vue de réactualiser les méthodes et d’introduire de nouveaux outils pour lutter contre l’insécurité routière. « L’hécatombe routière constitue pour la DGSN une préoccupation majeure et aussi un défi à relever, particulièrement sur la modernisation de nos moyens de contrôle et de surveillance », a-t-il déclaré.
L’intervenant a annoncé aussi la mise en place d’autres dispositifs comme « le système très performant de collecte des données développé en interne par les ingénieurs de la Direction des services techniques de la DGSN ». « Ce système nous donne une visibilité globale par rapport à ce phénomène avec une possibilité de rentrer dans tous les détails liés à la survenance des accidents tel que le type de véhicule impliqué, l’âge du conducteur et l’endroit où l’accident s’est produit »
Il a affirmé que ces données permettent de faire des lectures et des études et d’adapter les dispositifs opérationnels par rapport à la réalité du terrain. «Nous travaillons en étroite collaboration avec la Délégation nationale à la sécurité routière et nous partageons les données liées aux accidents de circulation au niveau national, et ce, pour faciliter la mise en place de la stratégie de lutte contre l’insécurité routière », a-t-il ajouté. Il a fait savoir aussi que les données liées à la sécurité routière, collectées par les services de la DGSN et de la Gendarmerie nationale, sont transmises au ministère de l’Intérieur des Collectivités Locales et de l’Aménagement du Territoire.
Mohand S
