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Meurtre en France du jeune Nahel : des partis politiques condamnent

Le Mouvement El Bina s’est dit «très inquiet des retombées que ces incidents pourraient avoir à l’avenir», soulignant que les autorités françaises «ont l’entière responsabilité de mener une enquête transparente »…

La classe politique algérienne n’est pas restée silencieuse devant l’actualité française de ces trois derniers jours, caractérisé par une flambée de violence consécutive au meurtre d’un jeune d’origine algérienne de 17 ans par un policier français. Ainsi, le premier parti du pays, le FLN, a indiqué, dans un communiqué, que cette «effroyable tragédie» révèle «le degré d’irresponsabilité dont ont fait preuve les policiers français devant un jeune sans défense». Le propos est on ne peut plus clair et l’allusion au racisme systémique de la police française, d’ailleurs condamnée par l’Onu, est à peine voilée. A ce propos justement, le FLN s’interroge, à juste titre, sur les motifs qui ont conduit à faire feu sur le jeune Algérien et à «le tuer de sang-froid». Et le communiqué de souligner : «seules une enquête sérieuse et la punition des coupables peuvent rendre justice à la famille de Nahel et à la communauté algérienne, qui est traitée selon la politique de deux poids deux mesures». La demande de justice est consubstantielle à la réaction des partis algériens, dont la tête de pont, le FLN, n’a pas manqué d’afficher clairement son soutien à la communauté algérienne. Celle-ci, rapporte le même communiqué, doit jouir «de tous ses droits en vertu des lois et traités en vigueur entre les deux pays».
Une autre formation politique, le Mouvement El Bina, emboîte le pas au vieux parti et met en évidence son «entière solidarité» avec la communauté algérienne en France, suite à la mort tragique du jeune Nahel, tué par un policier français lors d’une intervention «controversée».

Le Mouvement El Bina s’est dit «très inquiet des retombées que ces incidents pourraient avoir à l’avenir», soulignant que les autorités françaises «ont l’entière responsabilité de mener une enquête transparente pour faire toute la lumière sur les circonstances de cette agression et rendre justice». Le même parti a appelé les autorités françaises à «assurer une meilleure protection à notre communauté et à prendre davantage de mesures pour empêcher tout dépassement à son encontre», saluant, par là même, la position du ministère des Affaires étrangères suite à cette agression abjecte. De son côté, le Mouvement Ennahda a dénoncé un acte «raciste et extrémiste», qui a coûté la vie à un jeune innocent, exigeant «l’ouverture d’une enquête indépendante pour déterminer ses circonstances». D’autres partis politiques ont exprimé la même position de soutien à la communauté nationale installée en France et relevé l’urgence de juger le meurtrier de Nahel.
Ses obsèques ont eu lieu hier, après une quatrième nuit consécutive de pillages et de heurts en France, ayant conduit à plus de 1.300 interpellations, un chiffre record depuis le début de ces violences urbaines. «Paix à son âme, que justice soit faite. Je suis venue soutenir la maman, elle n’avait que lui, la pauvre», a déclaré une femme en sortant du funérarium de Nanterre, près de Paris où a eu lieu le drame.
Yahia Bourit

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