Région

Mostaganem : journée d’étude sur la prévention et la lutte contre les bandes de quartiers

Dans le cadre de la formation continue, la cour de justice a organisé une journée d’étude sur la prévention et la lutte contre les bandes de quartiers, au profit des cadres de la justice, de police, de gendarmerie et de représentants du mouvement associatif et de médias.

Dans son intervention d’ouverture des travaux, le président de la cour a indiqué que les bandes de quartiers constituent un grave danger destructeur de la société et un trouble à l’ordre public. C’est pourquoi, après avis du conseil d’Etat, le Conseil des ministres, a promulgué l’ordonnance numéro 20-03 le 30 août 2020 relative à la prévention et à la lutte contre les bandes de quartiers. Une stratégie nationale de prévention contre les bandes de quartiers en vue d’assurer la sécurité et la tranquillité publiques et de protéger les personnes et leurs biens a été élaborée par l’Etat. Même, une stratégie locale est élaborée, expliquera le président de la cour.
Il précisera que la conjugaison des efforts de tous (justice, services de sécurité, institutions et mouvement associatif) est capable d’éradiquer ce fléau ou du moins en réduire les nuisances. A son tour le procureur général a abordé le sujet dans le même sens. Ensuite, Benbouza Tarek, adjoint assistant auprès de la cour, Belabes Zouhir, chef de la brigade de recherches du darak et watani, et Bélabes Khaled, chef de la brigade criminelle de la sureté de wilaya ont animé successivement des conférences portant sur « la définition des bandes de quartiers et les mécanismes de lutte », « Rôle du darak el watani dans la lutte contre les bandes de quartiers », « la prévention contre les bandes de quartiers ». A l’issue des interventions, un débat s’est instauré. Dans son intervention, le chef de brigade de recherches du darak el watani a indiqué que les services de cette institution sécuritaire ont traité de 2021 à la fin du premier trimestre de l’année courante 21 affaires liées aux bandes de quartiers dans lesquelles sont impliquées 92 personnes. Les trois intervenants ont insisté sur la prévention et les campagnes de sensibilisation. Il est utile de rappeler ici l’ordonnance 20-03 dont la teneur est comme suit : « Au sens de cette ordonnance, on entend par la bande de quartiers, tout groupe sous quelque dénomination que ce soit composé de deux personnes ou plus, appartenant à un ou plusieurs quartiers d’habitation qui commet un acte ou plus dans le but de créer un climat d’insécurité à l’intérieur du quartier ou dans tout autre espace ou dans le but d’en assurer le contrôle en usant de violences morales ou physiques exercées à l’égard des tiers, en mettant en danger leurs vies, leurs libertés ou leur sécurité ou en portant atteinte à leurs biens, avec port ou utilisation d’armes blanches apparentes ou cachées. La violence morale comprend toute agression verbale susceptible de causer la crainte ou la panique chez autrui, telles que la menace, l’injure, la diffamation, la terreur ou la privation d’un droit ». Les peines prévues à l’encontre les membres des bandes de quartiers sont sévères.
Charef N

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