EDITO

«Nous ne quitterons pas notre patrie, nos terres»

Les travaux de la 80e session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies ont été dominés par la situation dramatique à Ghaza et de manière générale par la cause palestinienne. Une assemblée qui a vu un changement profond et enfin réaliste des pays occidentaux qui ont déclaré leur reconnaissance de l’État de Palestine. Un tournant diplomatique qui a son importance et qui fait et fera bouger les lignes.
Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, auquel l’administration américaine avait refusé d’accorder le visa d’entrée, a pu néanmoins intervenir par visioconférence à cette assemblée générale et défendre sa cause et son peuple indiquant que « ce que fait Israël n’est pas seulement une agression : c’est un crime de guerre et un crime contre l’humanité, documenté, surveillé, et qui restera inscrit dans les annales de l’histoire comme l’un des chapitres les plus atroces de la tragédie humaine aux XXe et XXIe siècles”, martelant à la fin de son message ces mots forts et résolus, «la Palestine nous appartient. Jérusalem est notre capitale éternelle. Nous ne quitterons pas notre patrie, nos terres. Notre population demeurera enracinée, tel l’olivier, solide comme le roc».
Une réponse claire et ferme face à la stratégie génocidaire du gouvernement extrémiste sioniste dirigé par le criminel Netanyahou, qui veut s’accaparer de toute la Cisjordanie en multipliant la construction des colonies juives, et en engageant une épuration ethnique et une extermination assumée des deux millions d’habitants de Ghaza. Des civils qui sont soumis à un déplacement forcé et qui chaque jour meurent par dizaines fauchés par des bombardements sans interruption ou par une mort lente à cause de la famine causée par un blocus total imposé par la force d’occupation.
L’entité sioniste ne peut plus masquer la réalité des horreurs et le génocide qu’elle commet à Ghaza. Et Netanyahou ne peut plus jouer sur cet amalgame entre l’antisémitisme et le soutien pour la Palestine. Ses mensonges et manipulations semblent attendre leur limite. De plus en plus de pays n’y croient plus, pour la simple et bonne raison que les crimes qui sont commis depuis près de deux ans contre les femmes et les enfants palestiniens ont atteint un seuil intolérable.
Et même si on est encore loin d’un changement radical dans les positions des uns et des autres, il reste néanmoins clair que les lignes sont en train de bouger, et que fatalement Netanyahou et beaucoup de ses autres complices criminels finiront par être traduits devant les juridictions internationales pour répondre de leurs crimes. Tous leurs crimes.
Par Abdelmadjid Blidi

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