
Oran – VIH : une mortalité limitée de 1 à 2 %
«Le taux de mortalité parmi les personnes vivant avec le VIH ne dépasse pas 1 à 2 % », a affirmé le professeur Nazim Kourti, directeur des activités médicales et paramédicales au Centre hospitalo-universitaire d’Oran Dr Benzerdjeb, en marge de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Une déclaration qui met en évidence les progrès réalisés dans la gestion médicale de cette pathologie chronique, longtemps entourée de stigmatisation et de désinformation.
Le responsable hospitalier a expliqué que cette évolution positive est directement liée à la généralisation du dépistage précoce et à l’amélioration des conditions de prise en charge thérapeutique.
Conformément aux orientations du ministère de la Santé, les établissements hospitaliers sont appelés à renforcer les actions de sensibilisation afin d’encourager les citoyens à se soumettre volontairement aux tests de dépistage du VIH, mais également des hépatites virales B et C, à travers de simples prélèvements sanguins accessibles à tous.
Selon le Pr Kourti, le diagnostic à un stade précoce permet une prise en charge rapide et efficace, garantissant au patient une vie quasi normale et limitant considérablement les complications.
Cette démarche s’inscrit dans un travail coordonné avec les acteurs de la société civile, notamment l’Association algérienne pour la planification familiale, engagée dans la multiplication des campagnes de proximité destinées à informer et à éduquer la population. Le professeur a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de déconstruire les idées fausses persistantes autour du VIH.
«Le sida n’est pas une maladie liée exclusivement aux comportements sexuels à risque», a-t-il rappelé, soulignant que la transmission peut survenir dans d’autres contextes, tels que les soins médicaux mal sécurisés, la réutilisation d’outils personnels, certains actes dentaires ou encore les pratiques dans des salons de coiffure ne respectant pas les règles d’hygiène. Les professionnels de santé figurent également parmi les catégories exposées en raison de la nature de leur activité quotidienne.
Abordant la question des moyens, le Pr Nazim Kourti a rassuré quant à la disponibilité des traitements. Le CHU d’Oran consacre une enveloppe financière supérieure à 75 milliards de centimes à l’acquisition de médicaments destinés aux personnes atteintes du VIH. Malgré l’augmentation du nombre de cas déclarés, principalement due à l’élargissement des opérations de dépistage, les indicateurs de santé demeurent stables, avec un taux de mortalité maintenu entre 1 et 2 %. La rencontre scientifique organisée à cette occasion a réuni des médecins, des paramédicaux, des spécialistes en maladies infectieuses et en santé publique, ainsi que des représentants du tissu associatif. Des communications et des ateliers ont permis d’aborder les enjeux liés au dépistage volontaire, à l’accompagnement psychologique et social des patients, ainsi qu’au rôle central de la prévention. À travers cette initiative, le centre hospitalo-universitaire d’Oran réaffirme sa mobilisation dans la lutte contre le VIH/sida, en misant sur l’information, la prévention et l’accès équitable aux soins, en adéquation avec la stratégie nationale et le principe fondamental du droit à la santé pour tous.
Nassim.H


