Organisation et fonctionnement du secteur des transports inter-urbain

Les deux stations de taxis inter-wilayas situées respectivement à la cité Djamel et à l’USTO  feront l’objet, nous-dit-on d’un «programme d’assainissement» proposé aux gestionnaires du secteur par le syndicat de l’Union nationale des transporteurs algériens (UNAT) de la wilaya d’Oran. Selon le coordinateur syndical, cette proposition d’assainissement de la situation de ces deux gares routières retenue par le premier responsable du secteur devrait permettre entre autres «d’identifier les exploitants de toutes les lignes et de connaître leur nombre exact». Il s’agit, précisent les acteurs concernés, d’établir  une véritable banque de données sur les exploitants de ces deux stations afin de pouvoir ensuite  procéder à la réorganisation du transport au sein de ces deux stations regroupant quelque 800 chauffeurs de taxis desservant presque toutes les wilayas. A cet effet une commission technique de la direction des transports devra entrer en action pour  cerner les failles et les insuffisances et de «délivrer de nouvelles autorisations d’exploitation permettant de régulariser toutes les situations ». Une initiative  à applaudir, mais qui confirme s’il le fallait l’état de délabrement et d’anarchie sans limites qui règne sur le secteur du transport depuis déjà de longues décennies. On se souvient que la station de taxi desservant la ligne Oran-Alger a été implantée il y a quelques années au parking situé en face du siège de la daïra d’Oran, qui elle-même venait d’être  installée dans l’édifice initialement destiné à l’Assemblée populaire de wilaya. Au gré des tâtonnements et des priorités, un siège de l’APW a été mis en chantier dans la commune de Bir El Djir, permettant d’installer la daïra sur la route du port, juste à côté de la grande mosquée. Mais les difficultés de stationnement avaient motivé l’aménagement d’un parking avec une grande passerelle de traversée de cet axe à grande circulation . Plus tard, avec l’entrée en service du parking interne de la grande Mosquée et les places de stationnement disponibles le vendredi sur les rues et ruelles périphériques, les décideurs locaux de l’époque ont décidé de convertir le parking aménagé, sur une surface à moitié boisée, en station de taxi dédiée à la ligne Oran-Alger. Mais avec le temps, et l’absence de contrôles stricts et permanents, cette station a été transformée en véritable lieu de désordre organisé où la course aux meilleurs créneaux était souvent favorisée par des pratiques indécentes aux contours mafieux. Même trois baraques illicites de vente de café et de sandwichs douteux ont été un certain temps démolies par les autorités locales. Le nombre de taxis venant dans cette station n’a pas cessé de croître,  y compris des opérateurs clandestins en grande concurrence avec les taxieurs officiels. Il était temps pour les responsables concernés de remettre un peu d’ordre et de décence dans l’organisation et le fonctionnement des infrastructures dédiées au transport de voyageurs dans tous les segments possibles…
Par S.Benali