«L’Algérie n’accepte pas l’ingérence dans ses affaires intérieures et ne s’immisce pas dans les affaires des autres pays. Cette stratégie dérange beaucoup de gens». a déclaré Salah Goudjil.
Les deux responsables du pouvoir législatif, Ibrahim Boughali et Salah Goudjil, ont inauguré, hier, la nouvelle année politique à l’occasion de l’ouverture de la saison parlementaire. Ce premier événement de l’année donne le coup d’envoi à la reprise de l’activité exécutive et législative. Entamée par des discours d’orientation prononcés par les deux responsables, la rentrée politique a donc désormais débuté. On retiendra dans les prises de parole, celle du président de l’APN, Brahim Boughali, qui a loué l’initiative lancée par le président de la République concernant le Niger. M.Boughali dira dans son discours que la démarche présidentielle dans le dossier nigérien «participe de la doctrine immuable de l’Algérie reposant sur la recherche des solutions pacifiques par la voie du dialogue». Le président de l’APN a souligné également la nécessaire «réunion des conditions d’une entente nationale interne dans les pays, loin des ingérences et des pressions étrangères, de même que nous saluons toutes les initiatives visant à rétablir la sécurité et la paix dans les pays voisins et à travers le monde». Cette doctrine fonde l’action de l’Algérie à l’internationale est en relation, soutient M. Boughali. «La conscience politique a atteint un niveau qui se reflète positivement sur le rôle de l’Algérie dans les fora internationaux, l’érigeant en Etat pivot et influent aux niveaux régional et international, à la lumière de la stratégie des grands équilibres dans le monde», a-t-il souligné, non sans préciser que l’Algérie s’est affirmée par ses positions constantes, qui lui ont valu d’être «un partenaire fiable au sein des différentes instances et organisations, et dans ses relations bilatérales». Cela tout en relevant que «l’Algérie est aujourd’hui souveraine dans sa décision et libre dans ses choix, n’étant guidée que par ses intérêts supérieurs, ce qui n’est pas à la portée de beaucoup de pays en raison des allégeances, des diktats, de l’endettement et de la situation intérieure».
De son côté, le président du Conseil de la Nation, Salah Goudjil, a appelé à «renforcer le front intérieur en concrétisation de l’initiative du président de la République », affirmant que «l’Algérie a besoin d’un front intérieur fort pour faire face aux ennemis de l’étranger qui sont, aujourd’hui, sortis au grand jour». Le président du Conseil de la nation a également salué «la concrétisation par le président de la République de ses 54 engagements, sur la base desquels il a tendu la main à tous pour l’édification de l’Algérie nouvelle», ajoutant que «le premier de ces engagements s’est concrétisé avec l’amendement de la Constitution, permettant ainsi de donner tout son sens à la pratique démocratique et au droit d’expression, tout en préservant le caractère social de l’Etat algérien».
Evoquant, par ailleurs, l’initiative du président de la République en faveur du règlement de la crise au Niger, M. Goudjil a affirmé que celle-ci reposait sur «le rejet de l’ingérence étrangère dans les affaires intérieures des pays», soulignant que la tournée effectuée par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ahmed Attaf, dans certains pays africains «met en évidence la place dont jouit l’Algérie au niveau international». Et d’ajouter que l’Algérie «n’accepte pas l’ingérence dans ses affaires intérieures et ne s’immisce pas dans les affaires des autres pays», relevant que cette stratégie «dérange beaucoup de gens».
Anissa Mesdouf