EDITO

Pour l’Afrique et les Africains

Contrairement a ce que l’on pourrait croire, le continent africain est la région du monde qui est appelée, dans les années à venir, à connaître la plus grande dynamique de développement. D’abord de par la richesse de son sol, mais aussi par la diversité de ses climats, de la jeunesse de sa population et d’autres atouts encore qui ont fait du continent noir la convoitise des puissances mondiales qui savent que leur avenir et l’avenir de la planète se joue et se jouera ici.

La Chine, la Russie, la Turquie et dernièrement les Etats-Unis se sont engagés dans une compétition féroce pour avoir la meilleure implantation dans le continent. Des sommes colossales, se chiffrant en milliards de dollars, sont engagées dans cette compétition. Car en Afrique tout est à faire, et les dividendes n’en seront que grandes.

Mais les Africains ne peuvent se contenter de la seule présence de ces puissances qui mettront toujours en premier leurs seuls intérêts. Les Africains se doivent de développer de manière encore plus conséquente leur coopération afro-africaine. Un objectif crucial pour permettre au continent d’assurer un progrès harmonieux qui entraîne un cercle vertueux avec un maximum de pays, notamment les plus vulnérables, et qui doit être assumé par les pays les plus nantis du continent, à l’image du Nigeria, de l’Afrique du Sud ou de l’Algérie.

Une vision farouchement défendue par l’Algérie et encore rappelée par le Premier ministre, Aimen Benabderrahmane, lors des travaux du 2e Sommet sur le financement des infrastructures en Afrique, tenu dans la capitale sénégalaise Dakar, où il a exprimé dans son intervention la « conviction inébranlable de l’Algérie de la nécessité d’accélérer l’intégration régionale de notre continent, comme seul moyen permettant de faire face aux défis de développement et de mettre fin à la marginalisation de l’Afrique dans le processus de la mondialisation ».

Une conviction, a encore ajouté M.Benabderrahmane, qui a amené l’Algérie à placer au centre des priorités de son action africaine, « l’importance de la concrétisation du programme de développement des infrastructures en Afrique, dans la mesure où il vise la complémentarité et l’intégration régionales, et constitue, partant, un catalyseur pour la croissance économique durable et globale ». Et au Premier Ministre de rappeler une série de réalisations menées par l’Algérie, dont la route transsaharienne de près de 10.000 km, avec un axe principal vers le Nigeria en passant par le Niger et des liaisons reliant l’Algérie, la Tunisie, le Mali, le Niger, le Nigéria et le Tchad ». Ceci en plus

du réseau de fibre optique Transsaharien, d’une longueur de 4500 km, devant relier l’Algérie, le Mali, le Niger et la Mauritanie.

L’Algérie reste aussi attachée à la réalisation du gazoduc Lagos-Alger, « en s’attelant avec le Niger et le Nigéria à en assurer le suivi pour accélérer sa réalisation ».

Ce genre de coopération interafricaine concrète est capable de garantir à l’Afrique tous les leviers d’un développement harmonieux qui profite à tous les pays et tous les peuples du continent. Et c’est ce à quoi s’attelle sans relâche l’Algérie.

Par Abdelmadjid Blidi

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