EDITO

Qu’en sera-t-il après l’Aïd ?

Les Algériens qui fêteront demain l’Aid El Fitr se projettent déjà dans l’après-Ramadhan qui sera fait de chaleur torride dans un été qui s’annonce caniculaire. L’emballement des températures ces deux derniers jours donne le ton à une saison estivale particulièrement caniculaire. Mais cet aspect des choses n’effraye pas tellement les ménages qui y sont habitués. Il reste que ce Ramadhan finissant aura tout même agréablement surpris les Algériens de part le comportement des commerçants, du marché, des autorités de contrôles et des opérateurs économique. Partant de ce constat positif, on en arrive à rêver du prochain rendez-vous religieux qu’on voudrait aussi clément que le mois sacré et l’Aïd El Fitr qui s’annonce supportable du point de vue des finances des foyers.
Attendu dans un peu plus de deux mois, l’Aid El Adha promet-il d’être aussi « tendre » que l’ont été le Ramadhan et l’Aid el Fitr ? la réponse serait positive à voir les initiatives que prennent les pouvoirs publics pour éviter les traditionnelles hausses vertigineuses des prix des moutons du sacrifice. On évoque une intention d’importer suffisamment de têtes d’ovins pour faire fléchir les maquignons. Le prix devrait être fixé à 40.000 Dinars le mouton. Une information à prendre avec des pincettes, mais que le commun des Algériens est prêt à croire. Il peut en vouloir pour preuve l’effort fourni pour lui garantir un Ramadhan sans un « trou dans le budget».
Les citoyens aimeraient fortement que l’Etat joue son rôle de protecteur face à la horde de maquignons qui de tradition imposaient leur loi au marché du bétail plusieurs semaines avant le jour de l’Aïd.. Les Algériens qui s’étaient habitués à voir les prix en perpétuelle hausse d’année en année, en arrivent, cette fois, à espérer un réel fléchissement de cette courbe et, pourquoi pas acquérir leur mouton moins cher qu’auparavant. Avant de voir renaître l’espoir d’une baisse des prix de l’ovin, les ménages étaient les premières victimes de l’appétit insatiable de commerçants indélicats. Ces derniers entreprenaient le contrôle de toute la filière ovine et agissaient comme bon leur semblait. Ils faisaient et défaisaient les cours du marché local de bestiaux et obligeaient des centaines de milliers pères de famille à consentir un gros sacrifice financier pour honorer un rite religieux majeur en Islam. Combien de travailleurs s’étaient vu forcer de contracter une dette, si importante qu’elle en déstabilisait le budget familial.
Les agissements de cette faune de spéculateurs a des incidences encore plus importantes, donnant des exécutifs précédents l’image de gouvernements incompétents dans le contrôle du marché. Cette année précisément, on n’en est plus là. En tout cas pour ce qui a concerné la dépense du Ramadhan et de l’Aïd El Fitr. Irons-nous vers la réédition de l’exploit ? tout le monde le souhaite en Algérie.
Par Nabil.G

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