Produits alimentaires : mise en œuvre d’une série de mesures pour améliorer la distribution et la disponibilité

Le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations a pris à bras le corps la question de la disponibilité des produits alimentaires.

Pour une meilleure gestion de ce segment notamment durant le mois du Ramadhan, la tutelle a pris une série de mesures pour plus d’efficacité en termes de disponibilité des produits de large consommation. Il a s’agit de l’élaboration ces derniers mois de « cartographies de la production nationale » qui concernent notamment le recensement des produits, permettant d’avoir un aperçu sur la quantité produite, quels types de produits et sur l’implantation de ces produits (lieux de production).
C’est ce qu’a affirmé, hier, la Cheffe de cabinet du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, Mme Souhila Abellache, lors de son passage sur les ondes de la chaîne III de la Radio nationale. Elle a précisé qu’une autre cartographie concerne le segment de la distribution, une démarche qui permet de s’assurer de la disponibilité des produits alimentaires. « Lorsque nous parlons sur la question de la disponibilité et si nous n’avons pas un plan de disponibilité bien ficelé de la source que ce soit producteurs ou importateurs vers la grande distribution arrivant jusqu’aux commerçants de détails nous ne pouvons pas dire que nous avons une répartition équitable sur le marché», a-t-elle indiqué. Selon l’oratrice, le plan de distribution vise à mettre en œuvre un encadrement efficace du marché pour une meilleure régulation. Mme Abellache a mis en avant dans ce cadre les résultats de ces cartographies, précisant que la distribution et la disponibilité de certains produits ont connu des améliorations. Elle a cité ainsi la distribution du lait et quelques autres denrées alimentaires de large consommation comme l’huile, la semoule et le sucre.
La même responsable a affirmé que la phase liée à l’élaboration des cartographies sera suivie par une seconde étape permettant d’avoir des indicateurs qui manquaient dans la première étape. « Le travail se fait maintenant filière par filière, afin qu’il y ait disponibilité à tous les niveaux et de tous les produits », a-t-elle déclaré, évoquant également l’élaboration d’une autre cartographie qui concerne 14 produits répertoriés de large consommation. Mme Abellache a par ailleurs énuméré certaines mesures visant à améliorer la distribution et la disponibilité. Elle a affirmé que les producteurs sont appelés à déclarer leurs distributeurs avec des adresses exactes et du pointage GPS, entre autres. « Ces mesures visent à déterminer le circuit qui fait actuellement défaut, et qui contribue à hauteur de 30% du prix d’un produit », a-t-elle souligné, faisant savoir que 19 000 producteurs ont été répertoriés.
L’invitée de la Radio nationale a évoqué les marchés de gros qui sont au nombre de 54 répartis sur le territoire national tout déplorant l’absence de marchés de gros dédiés à l’agroalimentaire. « Nous n’avons pas des marchés de gros pour l’agroalimentaire, mais plutôt des concentrations éparpillées sur quatre régions et regroupant 400 commerçants de gros », a-t-elle déploré et d’ajouter : « nous avons seulement neuf espaces d’hyper-distributions, dites centrales de ventes ». Pour remédier à cette situation, la Cheffe de cabinet du ministère du Commerce a lancé un appel aux opérateurs privés pour se lancer dans la construction d’hyper-marchés en vue d’augmenter les points de vente.
Mohand S