Un nouveau classement des universités algériennes, en cours d’élaboration par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, sera publié au mois de mai 2022.
L’annonce de la publication des résultats de ce classement a été faite, hier, par Mohamed Bouhicha, directeur de la recherche scientifique et du développement technologique au ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
«Le ministère est en train d’élaborer un classement national des universités algériennes dont les résultats seront annoncés en mai prochain», a indiqué M. Bouhicha, lors de son intervention sur les ondes de la chaîne Une de la Radio nationale, affichant son souhait de voir au moins 5 universités algériennes figurer parmi les 200 meilleures universités du monde. Il a expliqué que c’est sur la base du classement national dont l’élaboration est en cours que les universités algériennes seront accompagnées pour entrer dans le classement international. Il a rappelé que 19 universités algériennes avaient figuré dans les précédents classements internationaux à l’image des universités de Sidi Bel Abbes et Sétif. M. Bouhicha a donné pour exemple les universités égyptiennes qui ont enregistré, indique-t-il, «un saut qualitatif grâce à la mise en place d’une cellule en charge des classements internationaux dans chaque université».
Évoquant les efforts visant à renforcer «la gouvernance de la recherche scientifique et la valorisation de la recherche et les études», M. Bouhicha a indiqué que «la plateforme numérique qui a été élaborée récemment contient actuellement plus de 870 revues scientifiques. Il a affirmé que le travail se poursuit pour mobiliser la plateforme en coordination avec les agences thématiques qui disposent d’un important contenu scientifique.
S’agissant du Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST), le même responsable a indiqué que la constitutionnalisation du conseil et son inauguration officielle par le Premier ministre, en application des instructions du président de la République, traduit la volonté des hautes autorités du pays pour redonner de la considération à l’université algérienne et à la recherche scientifique, une démarche nécessaire à l’édification des institutions de l’Etat.
Pour ce qui est des ressources financières déboursées par les autorités pour le secteur, M. Bouhicha a affirmé qu’au cours de la période allant de 1997 à 2021, un budget de 154 milliards de dinars a été dépensé à raison de 6 milliards de dinars par an pour développer la recherche scientifique. L’intervenant a jugé ces sommes financières «insignifiantes» par rapport à ce que les pays développés dépensent pour le secteur de la recherche scientifique. «Mais ce sont des montants importants, compte tenu du produit intérieur brut de l’Algérie», a-t-il souligné, avant d’appeler à développer de nouveaux mécanismes pour permettre au secteur privé de financer le secteur de la recherche.
S’agissant de la coopération entre les universités algériennes et celles d’autres pays, l’intervenant a rappelé les accords conclus entre le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique avec son homologue tunisien, qui s’inscrivent dans le cadre de la stratégie de développement du système de recherche.
Il a souligné, dans ce sillage, que l’Algérie et la Tunisie sont liées par la coopération et le partenariat qui se caractérisent par la mobilité des étudiants et échange des enseignants, en plus d’allouer un pourcentage de bourses de mobilité aux doctorants et d’ouvrir des plateformes scientifiques entre professeurs et étudiants des deux pays.
Samir Hamiche