EDITO

Quand les lignes bougent

Le 10 mai dernier, alors que l’Assemblée générale des Nations Unies avait adopté , à une écrasante majorité, une résolution soutenant la demande de la Palestine à un statut de membre à part entière de l’Organisation (143 votes pour, 9 contre et 25 abstentions…) , qui est venu après le veto des Etats-Unis au Conseil de sécurité qui a bloqué l’admission de la Palestine en tant qu’Etat membre à part entière de l’ONU, le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama , avait prononcé son inoubliable intervention qui résonne encore dans les salles et couloirs de l’organisation onusienne déclarant, «nous reviendrons plus forts avec le soutien de l’Assemblée générale en faveur de l’adhésion à part entière de l’Etat palestinien à l’ONU», appelant «ceux qui n’ont pas pu soutenir l’admission de l’Etat de Palestine aujourd’hui à le faire la prochaine fois».
Depuis ces deux victoires à l’ONU, d’autres développements sont venus creuser le sillon de la justesse de la vision algérienne et son acharnement diplomatique à hisser le droit des Palestiniens au plus haut dans le concert des nations. La cause palestinienne a réussi en effet à gagner la bataille des opinions publiques. Et ainsi on a vu cet extraordinaire soutien au sein des populations occidentales notamment parmi les jeunes et en particulier dans les campus universitaires. En réalité c’était là le début d’un basculement diplomatique extraordinaire, qui s’est matérialisé mardi dernier par la reconnaissance de l’État de Palestine par trois pays européens que sont la Norvège, l’Irlande et l’Espagne qui viennent s’ajouter aux 8 Etats membres de l’UE, qui sont la Bulgarie, Chypre, la Hongrie, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède et la République tchèque, qui reconnaissent l’Etat palestinien.
Ces victoires viennent au moment où les échecs de l’entité sioniste n’ont jamais connu de telles proportions avec notamment la décision du procureur de la CPI de demander un mandat d’arrêt international contre Netanyahou et son ministre de la défense pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Il faut dire que les horreurs commis par les forces de l’occupant ont dépassé toutes les limites et même les thèses des fameux lobbies sionistes en Occident ne tiennent plus face à la réalité du terrain et ne peuvent plus duper beaucoup de monde.
Il est désormais manifeste que les lignes sont en train de bouger en profondeur, et que le martyre du peuple palestinien commence à secouer les consciences et à mettre chacun devant ses responsabilités, notamment au sein des leaders occidentaux qui ont beaucoup à se reprocher sur ce qui se passe comme crimes et horreurs à Ghaza en premier mais aussi dans plusieurs autres régions de la Palestine.
Par Abdelmadjid Blidi

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