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Réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies : l’Algérie ouvre le débat en Afrique

L’intérêt spécial accordé par l’Algérie à la réforme de l’Onu, essentielle dans la marche des peuples, tient dans l’audience accordée par le Président Abdelmadjid Tebboune aux chefs de délégation participant à la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a ouvert, hier, au CIC, les travaux de la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette rencontre, dont l’importance a été signalée par le chef de la diplomatie algérienne, en ce sens que l’Algérie a profité du cadre du C10 pour réaffirmer son engagement à poursuivre le travail dans le cadre du processus de réforme du Conseil de sécurité. M.Attaf qui s’exprimait devant ses paires a souligner la volonté de l’Algérie de réparer l’injustice historique imposée à l’Afrique. L’Algérie qui occupe depuis janvier dernier un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’Onu, veillera à ce que cette instance de la légalité internationale dispose davantage de légitimité et réponde avec efficacité aux défis croissants liés à la paix et à la sécurité.
Le propos peut paraître révolutionnaire, mais cela n’effraye pas l’Algérie qui avait, déjà, souligné, à maintes occasions, son engagement à contribuer aux efforts de renforcement et de promotion d’une position africaine unifiée. Laquelle position concerne spécifiquement la question de réforme du Conseil de Sécurité. Cet étage supérieur de la responsabilité au sein de l’Onu se doit, dans l’argumentaire de l’Algérie, connaître une réforme selon une approche globale et intégrée visant à réparer l’injustice historique imposée au continent africain.
L’intérêt spécial accordé par l’Algérie à cette réforme essentielle dans la marche des peuples, tient dans l’audience accordée par le Président Abdelmadjid Tebboune aux chefs de délégation participant à la 11e Réunion ministérielle du Comité des dix chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union africaine (C10) sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette marque de grand intérêt formulé par la plus haute autorité du pays permet de mesurer le caractère stratégique de cette rencontre, même si, comme l’admettent les observateurs, le chemin de la consécration de cette réforme est encore long. Il convient de relever que cette audience s’est déroulée en présence du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, et du directeur de Cabinet à la Présidence de la République, Boualem Boualem.
Il y a lieu de rappeler qu’une réunion préparatoire s’est tenue, avant-hier, au niveau des experts en séances à huis clos, avec au menu un état des lieux sur les négociations gouvernementales internationales, outre la présentation et le débat du document final, avant son adoption. Lors de cette réunion préparatoire, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, M. Magramane a prononcé une allocation où il avait souligné entre autre que «le large soutien dont bénéficie la position africaine commune au sein des Etats membres de l’ONU et des différents groupes d’intérêts est une sérieuse reconnaissance de la légitimité et de l’importance de la revendication de l’Afrique telle que formulée dans le Consensus d’Ezulwini et la Déclaration de Syrte».
Créé en 2005, le C10 est composé de dix (10) pays africains, à savoir l’Algérie, la République du Congo, la Guinée équatoriale, le Kenya, la Libye, la Namibie, l’Ouganda, la Sierra Leone, le Sénégal et la Zambie, est chargé de renforcer et de soutenir la position africaine unifiée dans les négociations gouvernementales en cours dans le cadre de l’ONU sur la réforme du Conseil de sécurité.
Nadera Belkacemi

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