Oran Aujourd'hui

Retards dans la mise en service des nouvelles structures sanitaires

Le  secteur de la santé de la wilaya d’Oran a connu ces dernières années un renforcement appréciable en infrastructures sanitaires implantés dans les communes limitrophes, dont celui de Sidi Chahmi, achevé depuis plusieurs mois mais qui est resté en attente des équipements nécessaires à sa mise en service. La semaine dernière on a appris  que grâce à une enveloppe budgétaire de près de 60 milliards de centimes consacrée à l’installation et à la mise en service des équipements médicaux, notamment le laboratoire d’analyse, l’imagerie médicale, l’hémodialyse, la chirurgie, l’anesthésie et réanimation, les blocs opératoires, la transfusion sanguine, et autres services médicaux, cet hôpital de 240 lit sera mis en service «dans les tous prochains jours».
Inchaallah déclarent bon nombre de citoyens commentant cette actualité locale sur les réseaux sociaux. Personne évidemment ne peut nier ou remettre en cause les efforts et moyens engagés par l’Etat pour renforcer  de manière significative les infrastructures sanitaires pour répondre aux besoins et aux attentes des populations de différentes collectivités locales.
On peut citer  plusieurs réalisations récemment livrées ou en cours d’achèvement  telles que  le nouveau Centre hospitalier des grands brûlés avec ses 120 lits, l’hôpital de Gdyel  d’une capacité  de 240 lits,  l’hôpital de 60 lits à El Kerma,l’Institut du cancer d’une capacité de 120 lits, ainsi que plusieurs cliniques polyvalentes implantées au pôle urbain Ahmed Zabana à Misserghine,  à Belgaid, Bouamama et Oued Tlélat. Autant de nouvelles réalisations qui témoignent de l’engagement des gouvernants à améliorer les conditions matérielles de prise en charge de la  santé publique. Mais on sait malheureusement qu’il ne suffit pas de construire de nouvelles infrastructures pour assurer et garantir une bonne prise en charge des malades et une gestion moderne et efficace des établissements de santé publique.
Objet tous les dix ans de plusieurs annonces de réformes hospitalières, le secteur de la santé, notamment à Oran, n’a pas cessé depuis des décennies d’être critiqué et dénoncé par les habitants pour ses dysfonctionnements, ses insuffisances et parfois même ses dérives forgées par des pratiques de gestion et des comportements indignes des aspirations au progrès et à la modernité. Il suffit, pour illustrer le propos, d’observer le long et cahoteux parcours du célèbre vieux CHU d’Oran qui, en moins de trente ans, a vu défiler à sa tête pas moins de vingt quatre directeurs généraux, dont des administrateurs et trois ou quatre professeurs de médecine.
Les conflits internes, les scandales de gestion, parfois évoqués par  la presse locale, notamment les vols de produits et de matériels, les carences et les polémiques  dans l’organisation et le fonctionnement des services, et bien d’autres fléaux pénalisant la prise en charge des malades parmi les familles modestes ne pouvant se diriger vers les cliniques privées onéreuses, sont autant de sujets qui alimentent l’ambiance de pessimisme et de morosité qui entoure encore le secteur de la santé à Oran.  Sans parler de ces annonces de livraison et de mise en service imminente des nouvelles infrastructures sanitaires, le plus souvent reportées suite à des retards de réception de matériels et d’équipements qui, en principe, devraient être déjà disponibles avant même la finition des travaux de réalisation de la nouvelle structure sanitaire…

Par S.Benali

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