Saison estivale : la «gratuité des plages» est toujours au débat…
Lors d’une récente réunion de l’exécutif de wilaya, le wali d’Oran a ordonné aux chefs de daïra et aux maires des communes côtières de veiller à l’application de la loi sur l’accès gratuit aux plages autorisées à la baignade au niveau du littoral de la wilaya.
Insistant sur cet impératif, le wali leur a rappelé que le respect du principe de gratuité à l’accès aux plages et la lutte contre les exploitants illégaux doivent faire l’objet d’effort soutenus et de vigilance accrue afin de permettre aux citoyens de disposer librement d’un emplacement sur le sable avec leur propres accessoires, chaises, parasols et autres transats.
On sait par ailleurs que lors des préparatifs de la saison estivale annoncée, le premier responsable local avait fortement interpellé les responsables concernés leur demandant de veiller à assurer aux estivants toutes les conditions et les commodités pour un séjour agréable, notamment en matière d’approvisionnement en eau potable, d’éclairage public, d’hygiène et de propreté, et d’autres conditions nécessaires au confort et à la tranquillité des vacanciers.
Des instructions répétées chaque année par tous les wali qui se sont succédé à Oran, mais qui ne sont malheureusement pas toujours suivies d’effets et d’impact efficace et durable dans presque toutes les communes balnéaires ciblées.
Selon des témoignages publiés sur les réseaux sociaux, cette saison estivale 2024, qui connaît déjà les premiers grands afflux d’estivants sur les plages ne semble pas pouvoir échapper aux fléaux récurrents marquant l’état des lieux du cadre d’accueil et les pratiques et comportements de certains énergumènes installés au créneau des activités estivales illicites.
Les premiers solariums anarchiques ont fait leur apparition. Des gardiens de parking autoproclamés sont présents ici et là. Des vendeurs occasionnels de produits alimentaires et de sandwich douteux sont déjà visibles dans certains endroits. Sans parler des écoulements d’eau usée et de la saleté constatée suite à l’abandon de déchets alimentaires par des individus dépourvus de toute notion de civisme et d’éducation.
On sait pourtant que les autorités locales ont engagé un plan de gestion et d’encadrement des plages par des administrateurs assistés de deux adjoints.
Des fonctionnaires municipaux qui semblent cette année encore dépassés par l’incivisme débordant et l’ampleur de la régression. Certains observateurs parlent même de «mafia locale» constituée par des bandes de désœuvrés dans la commune concernée.
Par S.Benali