Oran

La faune de l’informel manifeste son véto:
Sit-in contre l’évacuation du marché communal d’Aïn El Turck

L’Informel dans toute sa sordidité représenté en grande majorité par une cohorte de revendeurs au hucher, proposant illicitement à la vente, sur des tréteaux crasseux et branlants, de la viande de volaille provenant de l’abattage clandestin, qui étaient installés dans le marché communal des fruits et légumes du chef-lieu, a observé un sit-in, dans la matinée du jeudi, devant le siège du tribunal d’Aïn El Turck.

La réaction de ces protestataires qui était en quelque sorte à prévoir, visait à s’opposer à l’évacuation de l’exécrable marché communal et de son transfert vers celui de proximité du quartier Nakhil.
Le maire de la municipalité d’Aïn El Turck s’est aussitôt rendu sur les lieux de ce rassemblement où il a eu à discuter, un tant soit peu à bâtons rompus, avec les mécontents. Selon cet édile, « un terrain d’entente gravitant essentiellement autour de l’éradication définitive de l’activité illégale, pratiquée auparavant par les protestataires, a été proposée dans le souci d’assainir le secteur commercial ».
Notre interlocuteur a encore fait remarquer à notre journal que « certains habitants domiciliés à l’intérieur dudit marché louent des espaces dans leurs maisons, qui ont été transformés en ateliers pour l’abattage clandestin de la volaille. Cet état de fait est directement à l’origine de la prolifération des rats et autres animaux nuisibles dans cette zone. C’est un secret de Polichinelle le fait que d’appréciables intérêts étaient en jeu et ayant évidemment contribué à la décision de ce rassemblement. Nous avons proposé à ces pseudos protestataires la régularisation de leur activité dans le nouveau marché couvert de proximité et ce, conformément aux règles élémentaires en vigueur dans le secteur du commerce. La balle est désormais dans leur camp ».
Toujours est-il que les forces de l’ordre ont dispersé dans le calme ce sit-in, qui a suscité la sidération des adeptes du rétablissement de l’ordre dans le sens concret du terme.
« La piètre et répugnante ostentation criarde de l’anarchie, qui a prévalu durant près de trois décennies, dans le sordide marché communal, semble avoir été sournoisement exploitée par les chefs d’orchestre de l’informel et ceux de la spéculation. Nous espérons grandement que les responsables locaux parviennent à mettre un terme définitif à l’informel, violon d’Ingres pour nombre de contrevenants, qui s’est imposé dans les lieux de commerce de notre lieu de résidence », ont commenté avec sagacité des habitants du chef-lieu de la daïra d’Aïn El Turck.
Rachid Boutlélis

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