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L’absence de raccordement du gaz de ville dénoncée une énième fois par les habitants d’une cité:
Les mécontents interpellent le wali d’Oran

Vivement désappointés et las d’attendre une réaction des décideurs à même de mettre fin à leur calvaire, qui perdure depuis neuf années, un groupe de locataires de la cité des 100 logements sociaux, située sur la partie haute de la localité de Bouiseville, sur le territoire de la municipalité d’Aïn El Turck, s’est rapproché de notre journal pour dénoncer leur marginalisation et la dégradation de leur cadre de vie et ce, après avoir usé de toutes les procédures que leur confère les lois de la République.

Nos interlocuteurs ont dénoncé l’absence de revêtement des chaussées à l’intérieur comme à l’extérieur de leur lieu de résidence, qui les confronte à un véritable calvaire en période estivale et hivernale. « En été c’est des nuages de poussière et en hiver c’est des marécages dans lesquels nous pataugeons.
L’entreprise chargée de la réalisation de notre cité n’a pas respecté le cahier des charges sur le volet de revêtement de la chaussée » ont-ils regretté avec dépit avant de dénoncer aussi l’absence du raccordement au gaz de ville. «Nous avons été relogés en 2012 et depuis nous attendons un hypothétique branchement au gaz de ville dans notre cité. C’est une insanité, qui ne dit pas nom! Tous les responsables locaux, qui se sont succédé ces neuf dernières années, nous ont promis de résoudre ce problème. Mais aucun d’eux n’a honoré ses engagements. Ils s’en tamponnent fort civilement le coquillard de notre situation délétère. Nous avons, à plusieurs reprises, saisi les autorités locales par le biais de requêtes, sans hélas recevoir une réponse concrète à nos doléances » se sont indignés nos interlocuteurs. Il importe de noter à ce propos, qu’une cérémonie de remise des clés pour les bénéficiaires de ces 100 logements sociaux, présidée par l’ex-wali d’Oran, M. Boudiaf, a été concoctée en 2012 pour le relogement de ces familles, qui se débattaient dans l’habitat précaire, dont 47 d’entre elles occupaient des masures, érigées à l’intérieur de l’ex-camping de toile de la localité de Claire Fontaine, qui a été entre temps transformé en jardin public.
« Lors de notre installation dans nos nouveaux logements en 2012, les responsables de l’époque ont affirmé, toute honte bue et sans sourciller, que nos foyers seront raccordés au gaz de ville dans une semaine au plus tard. Neuf années, après nous attendons toujours » ont encore fait remarquer nos interlocuteurs. Une stupidité outrancière, qui attise grandement le courroux du plus imperturbable. « Nos logements sont envahis par la poussière, provenant des chaussées ressemblant à s’y méprendre à des sentiers de charretiers et cela se répercute négativement sur la santé de nos enfants. En été c’est effarant et effroyable. Cela s’est encore compliqué avec la crise sanitaire et nous sommes piètrement exposés ainsi à la contamination.
Nous interpellons le wali d’Oran pour intercéder en faveur de l’amélioration de notre cadre de vie en démêlant ce sournois écheveau » se sont indignés nos interlocuteurs. Il convient de signaler que ladite cité a été lamentablement ignorée, depuis sa réception en 2012 par les opérations d’aménagement pour l’amélioration du cadre de vie, qui ont depuis ciblé plusieurs zones de la municipalité d’Aïn El Turck.
« Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes marginalisés. C’est une incartade absurde » ont-ils encore fait remarquer. Une source proche de ce dossier signale que la direction de la Sonelgaz, qui serait disponible à résoudre ce problème, bute sur l’absence d’une procédure que devrait établir les services concernés de l’Apc, conformément à la loi en vigueur, pour la conclusion d’un marché en bonne et due forme du raccordement du réseau du gaz de ville dans ladite cité et ce, à l’instar de plusieurs autres situées dans la daïra d’Aïn El Turck.
Rachid Boutlélis

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