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Toufik Hakkar PDG du groupe Sonatrach : «Plus de 30 milliards de dollars pour l’exploration et la production»

Il reste que l’objectif premier de Sonatrach consiste à devenir «l’une des plus importantes sources d’approvisionnement en gaz au monde, grâce à des réserves substantielles de gaz naturel et à l’augmentation récente de la production».

La compagnie pétrolière nationale à programmé un investissement de 30 milliards de dollars, exclusivement destiné à l’amont pétrolier. En effet, cette importante enveloppe qui représente quelques 15 % du PIB du pays sera orientée vers l’exploration et la production des hydrocarbures. L’accent sera mis sur notamment le gaz naturel, avec pour objectif l’amélioration de l’approvisionnement du marché mondial. Ces prévisions ont été fournies par le PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, qui a accordé un entretien à la publication spécialisée sur les questions énergétiques «MEES» (Middle East Economic Survey). Le patron de la Sonatrach a ainsi révélé que «dans le cadre du plan quinquennal d’investissement de Sonatrach (2023-2027) de l’ordre de 40 milliards de dollars, plus de 30 milliards de dollars seront alloués à l’exploration et à la production avec l’objectif d’augmenter la production à court et moyen termes et de préparer un portefeuille de projets futurs, notamment pour le gaz naturel». Selon M. hakkar, «ces investissements nous aideront à améliorer notre sécurité énergétique et à approvisionner de manière fiable le marché mondial». Dans la foulée, la compagnie nationale d’hydrocarbures investira aussi de l’aval gazier et pétrolier. plus de 7 milliards de dollars sont réservés à des projets de raffinage, de pétrochimie et de liquéfaction du gaz, des projets qui favoriseront, selon M. Hakkar, «la création de la valeur ajoutée en Algérie et renforceront notre potentiel d’exportation».
La transition énergétique est inscrite dans le plan de Sonatrach à hauteur de près d’un milliard de dollars. Il s’agit essentiellement de projets de récupération de gaz torché sur les sites de production et les complexes de GNL. Une contribution non négligeable à la réduction de l’empreinte carbone, mais aussi à l’amélioration des rendements des puits d’extraction. Cette mission sera rattachée à des projets d’électricité solaire photovoltaïque, dédié exclusivement à l’alimentation des sites de production en énergie. Cela en plus des projets pilotes pour la production et le transport d’hydrogène vert.
Il reste que l’objectif premier de Sonatrach consiste à devenir «l’une des plus importantes sources d’approvisionnement en gaz au monde, grâce à des réserves substantielles de gaz naturel et à l’augmentation récente de la production». L’ambition est de taille et l’avenir immédiat la conforte. On retiendra à ce propos un premier objectif déjà atteint, celui de l’exportation de 4 milliards de M3 de gaz sur le marché spot en 2022. M.Hakkar a révélé dans la foulée que les découvertes dans certains champs gaziers, vont générer «une augmentation significative des volumes de gaz disponibles pour l’exportation, à la fois via les gazoducs et les méthaniers». Le PDG de Sonatrach a annoncé que plusieurs projets seront mis en service dans les deux prochaines années. Détaillant le sujet, il a informé sur l’exploitation des champs de Hassi Mouina et Hassi Ba Hamou dans le Sud-Ouest, et les champs d’Isarène et TFT Sud dans le Sud-Est du pays. D’autres projets sont aussi prévus en 2023 et 2024 notamment à Hassi R’mel, Hamra, Ohanet et Touat, a-t-il également invité tous les pays européens à s’engager dans des accords d’achat à long terme afin de garantir la sécurité de leurs approvisionnements.
Concernant la sensible question en rapport avec les capacités nationales d’exportation de GNL, l’on apprend que la capacité de liquéfaction est estimée à plus de 30 milliards de m3/an. Ce qui permet une «flexibilité considérable» grâce à ses quatre complexes de liquéfaction. Cela étant dit, le PDG de Sonatrach met en exergue l’ambition de l’entreprise qu’il dirige de jouer «un rôle de premier plan dans le développement de la future industrie à faible émission de carbone, comme l’hydrogène vert et l’énergie électrique photovoltaïque», qui représentent, a-t-il souligné, «un important moteur de croissance pour l’Algérie». Il assurera que deux projets pilotes seront lancés à partir de 2023 visant la production d’hydrogène vert et son transport par gazoduc. Ces projets serviront à l’expérimentation et à la maîtrise de la technologie y afférente.
Enfin, M.Hakkar a souligné le succès de la compagnie nationale dans la récupération du gaz torché. Il a ainsi révélé que dans les grands sites de production comme Hassi Messaoud, le taux de torchage a été réduit à 2%, avec l’objectif de le porter à moins 1% .
Nadera Belkacemi

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