Tout pour préserver le pouvoir d’achat
Ces dernières semaines les prix de produits de large consommation ont connu une hausse vertigineuse qui fait un mal terrible aux poches des citoyens. Il en est ainsi notamment pour les fruits et légumes dont les prix donnent le vertige et obligent certains citoyens à renoncer à quelques achats pourtant bien nécessaire pour la ménagère.
Un petit aperçu des prix de certains produits est nécessaire pour saisir cette flambée qui dure depuis un certain temps déjà. Ainsi la tomate n’est pas cédée en dessous de 160 da, la salade verte, elle, est affichée à 200 da, alors que les ognons sont à 140 dinars. Difficile dans ce cas de remplir son panier. Ceci sans parler de la viande, qu’elle soit blanche ou rouge, ni les autres produits de la bouche qui alourdissent de manière pénible les dépenses du citoyen.
Et à la veille du mois sacré du ramadhan, l’appréhension des Algériens est encore plus grande, surtout que ce mois est connu pour ses grandes dépenses, mais aussi pour la cupidité des commerçants qui saignent à blanc les pauvres consommateurs.
Les pouvoirs publics conscients de cet état de fait, multiplie les initiatives et les actions pour faire face à une cherté qui n’a pas lieu d’être et ne s’explique pas. Ainsi une lutte implacable est menée contre la spéculation et les spéculateurs qui ont fait leur fortune sur le dos du pauvre consommateur. Des dizaines de spéculateurs sont ainsi traduits devant la justice pour répondre de leurs actes. Et il faut dire que pour ce genre de délits, la justice a eu la main lourde et des peines variant entre 5 et 12 ans sont prononcées par les tribunaux du pays. La guerre contre ces suceurs de sang doit être sans pitié et devra in fine dissuader tous ceux qui jouent avec le pouvoir d’achat des Algériens.
Dans le dernier Conseil des ministres, le président de la République, a instruit le gouvernement de veiller scrupuleusement au suivi rigoureux du marché par la création d’un dispositif chargé de contrôler et de suivre quotidiennement l’approvisionnement du marché en différents produits de base, de l’intensification des systèmes d’alerte et de contrôle, à commencer par les cités, les villages et les hameaux, en y impliquant les autorités locales de manière à contrôler les prix des produits de base et approvisionner les marchés, tous types confondus, comme il a souligné que «la réduction de la facture d’importation ne doit pas se faire au détriment des besoins du citoyen, mais plutôt en tenant compte de la disponibilité de la production nationale, quantitativement et qualitativement».
Ainsi il est mis en place d’autres décisions fortes qui, il est sur, finiront par stabiliser le marché et permettre au citoyen d’appréhender dans les meilleures conditions le mois de ramadhan.
Par Abdelmadjid Blidi