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Et pourtant c’est la salvatrice solution

En Libye les candidatures pour les présidentielles du 24 décembre prochain se succèdent. Des poids lourds se sont déjà déclarés, mais ils sont loin de faire l’unanimité et contribuent plutôt à réveiller les vieux démons de la guerre et de la division. Au point où il est à se demander aujourd’hui si ces élections seront une solution ou une impasse qui remettra tout en question.
Il en est ainsi de deux candidatures en particulier. Celle de Seif El Islam El Kadhafi et celle du maréchal Khalifa Haftar. Le premier en se déclarant candidat a pris soin de porter les habits habituels de son père Mouammar Kadhafi avec la abaya et le turban marrons qui rappellent aux Libyens le vieux leader tué en 2011. Le second quant à lui a troqué son treillis militaire par un costume civil, histoire de faire oublier ses années de guerre qui ont grandement contribué à l’instabilité chronique du pays, jusqu’à sa défaite dans la bataille de Tripoli.
Les chances des deux hommes à la victoire finale paraissent bien maigres, mais leur seule présence sur les listes des candidats fait peser le doute sur ces élections, censées pourtant faire sortir le pays de l’impasse dans laquelle il se débat depuis bientôt 12 ans.
La communauté internationale et les puissances régionales attendent beaucoup de cette supposée sortie de crise démocratique. L’instabilité chronique de la Libye menace la stabilité de toute la région. Elle est d’autant plus compliquée qu’elle est encore nourrie par l’ingérence manifeste de plusieurs puissances étrangères qui vont de l’Égypte aux Emirats Arabes Unis en passant par la Russie, la France, la Turquie et bien d’autres encore.
En réalité et en regardant froidement les derniers développements, une grande partie des spécialistes et analystes expriment de plus en plus leur pessimisme et n’écartent pas un report et même une annulation pure et simple de ces élections tellement les rancoeurs semblent reprendre le pas sur les grandes avancées enregistrées ces derniers mois.
Mais tout n’est pas condamné d’avance à notre humble avis, car d’autres candidatures plus consensuelles pourraient redynamiser le processus électoral qui reste quoi que l’en pense le seul et le meilleur moyen de sortir le pays d’une longue décennie de violence, de guerre et d’instabilité dont n’a que trop souffert le peuple libyen frère.
Par Abdelmadjid Blidi

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