Transport urbain: L’anarchie dans l’impunité…
Il y a quelques jours, la direction des transports de la wilaya d’Oran avait adressé aux opérateurs du transport public de voyageurs de nouvelles directives de la tutelle exigeant notamment l’affichage à l’intérieur des cars d’une pancarte portant le numéro de téléphone de l’opérateur, propriétaire de l’outil de transport.
Et cela afin de permettre aux usagers de signaler aux opérateurs concernés tout abus ou dérive constatée, dont les arrêts anarchiques, la conduite dangereuse, le manque d’hygiène ou les comportements indécents.
Les propriétaires de cars et autobus sont également tenus de déclarer à la direction locale de transport les identités du chauffeur et du receveur exerçant sur chaque unité de transport, ainsi qu’une copie du permis de conduire du chauffeur et des certificats médicaux prouvant sa bonne santé physique et mentale et sa bonne acuité visuelle.
Autant de mesures et de procédures élémentaires qui, en principe, devaient étre appliquées avant même la mise en service des moyens de transport de voyageurs sur les différents trajets.
Ce dossier de remise en ordre du secteur des transports a été évoqué lors de la 4ème session ordinaire de l’Assemblée populaire de la wilaya durant laquelle le wali d’Oran avait exprimé sa colère et son mécontentement face à l’anarchie chronique qui règne dans ce domaine.
« Il ne suffit pas de doter le secteur en bus supplémentaires pour prétendre améliorer la situation, a expliqué le premier responsable local, mais il faut surtout l’organiser convenablement» a souligné M. Sayoud, appelant les services concernés à multiplier les opérations de contrôle et les sanctions.
On sait malheureusement, que tous les walis qui se sont succédé à Oran n’ont jamais réussi à assainir ce secteur des transports de voyageurs de toutes les tares, les carences et les dérives qui clochardent l’activité et portent atteinte à l’image de la cité oranaise.
Partout à Oran, les usagers du transport public déplorent l’état des lieux déplorable, marqué par le manque d’hygiène à l’intérieur des bus, la dégradation des sièges éventrés et des fenêtres condamnées, les déchets jonchant le sol, les odeurs incommodantes et souvent la nuisance sonore de ces chansons rai lancées à plein décibels par un chauffeur peu soucieux d’incommoder les mères ou pères de famille accompagnés de leur enfants.
Sans parler des courses-poursuites entre chauffeurs voulant transporter le maximum d’usagers, des changements sporadiques d’itinéraire, du non-respect des arrêts réglementés, et de l’état de délabrement tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du bus. Et cela dans une ambiance de totale impunité qui dure depuis plus de quarante ans.
Jusqu’à quand ?
Par S.Benali