EDITO

Un été studieux

Alors que l’hémisphère nord de la planète est déjà dans la saison estivale, l’activité sociale et économique en Algérie ne faiblit visiblement pas. Les résultats du BEM, rendus publics hier, apportent une confirmation de l’importance qu’accorde la société à l’instruction de ses enfants. C’est dire que l’on n’est pas encore franchement en vacances. Il reste les résultats du baccalauréat, dernière sommation avant l’annonce officielle de la période que l’être humain apprécie particulièrement. Celle du repos, même si sur les trois mois de l’été, les travailleurs n’en bénéficieront qu’un seul.
Il reste que ce bouillonnement social n’est pas la seule spécificité de cet été 2025. Il y a aussi ce ballet d’hommes d’affaires et de responsables des quatre coins du monde qui viennent conclure des affaires, tant politique qu’économique en Algérie. C’est dire qu’au cœur de l’été on ne sent pas vraiment les vacances. Ça travaille dur dans le montage de projets d’investissements. Des annonces qu’on croyait repoussées à la prochaine rentrée sociale font l’objet de forums et d’audiences accordés par des ministres à d’hommes d’affaires occidentaux et arabes.
Osons donc l’hypothèse que l’Algérie a pris la résolution de demeurer active les 12 mois de l’année. La jeunesse algérienne, représentant une grande part de la population, cherche à s’inventer un avenir au-delà des emplois traditionnels, souvent perçus comme précaires et peu rémunérateurs. Et c’est chose faite visiblement, puisqu’en réponse au vœu des Algériens, l’Etat s’est mis au travail avec la détermination de mettre le citoyen au cœur de sa politique. Les initiatives pour encourager l’entrepreneuriat, telles que la création de fonds d’investissement et le soutien aux start-ups, la situation du secteur économique, tant public que privé, la dynamisation de l’agriculture, le tourisme et les technologies de l’information ont fait briller l’Algérie à l’international. C’est un fait. Un autre fait, celui d’envisager sérieusement de réduire la dépendance aux hydrocarbures, est aujourd’hui une réalité socioéconomique.
Mais cela ne veut pas dire que l’objectif est atteint. L’Algérie est à un carrefour de son histoire économique et sociale. Les défis sont vastes, mais l’émergence d’une nouvelle génération plus engagée et d’une volonté politique de réforme pourraient offrir des pistes prometteuses pour l’avenir. En misant sur la diversification de son économie et en répondant aux aspirations de sa jeunesse, l’Algérie a l’opportunité de transformer ses ressources en un véritable levier de développement durable.

Par Nabil.G

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