EDITO

Un Ramadhan amer

Même ceux qui sont rompus à ce genre de situations, et qui ont une longue expérience et un grand vécu dans la gestion des conflits dans le monde, attestent que ce qui se passe à Ghaza n’ a jamais eu son pareil dans l’histoire de l’humanité. Le témoignage du président de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, confirme l’ampleur de cette tragédie jamais égalée. Le responsable onusien a déclaré que la situation dans la bande de Ghaza défiait toute description et n’a été observée « dans aucune crise antérieure ».
Lazzarini a clairement affirmé que les habitants de la bande de Ghaza souffraient d’opérations délibérées de privation de nourriture, indiquant qu’environ 2.35 millions d’habitants étaient sur le point de connaître une famine et que « des enfants y meurent de faim et de soif ».
Aujourd’hui le seuil des 31.000 morts a été largement dépassé. Des morts tombés sous les balles des soldats sionistes et des bombes de leur aviation. Mais aussi des morts par la faim et le manque d’eau imposés par une armée de barbares dirigée par l’un des plus grands criminels de ce 21è siècle. Un criminel qui continue malgré tous ses crimes et ses massacres contre des populations civiles à jouir de l’impunité la plus totale et même du soutien que lui accordent encore les Occidentaux et à leurs têtes les Etats Unis d’Amérique. Netanyahou a les mains libres pour continuer son génocide et ses massacres contre des civils sans défense.
Ce Ramadhan qui débute aura un goût amer pour tous les Arabes et les musulmans du monde, qui savent que des millions de leurs frères vivent dans la peur et les privations les plus totales. Ils savent aussi que ce qu’endurent les Palestiniens depuis plus de cinq mois est aussi le fait de ces leader arabes qui ont accepté de signer les Accords d’Abraham. Ces accords du diable qui ont totalement ignoré les droits du peuple palestinien. Les roitelets du Maroc et des Emirats Arabes Unis en premier, et les autres aussi, ont donné au criminel Netanyahou et à ses sbirs leur caution morale pour mener sa sale campagne d’extermination contre les enfants et les femmes de Palestine.
Des régimes honnis qui à ce jour et malgré l’enfer des Palestiniens en Cisjordanie et à Ghaza n’ont à aucun moment remis en cause ces accords de la honte, ni même osé ou plutôt murmuré leur intention de rompre leurs relations diplomatiques avec l’entité sioniste. Ils assistent complices et silencieux comme des carpes à la mort atroce d’un peuple arabe qu’ils ont jeté dans la gueule d’un loup sans foi ni loi.
Par Abdelmadjid Blidi

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