EDITO

Un travail en amont et en aval

Le pouvoir d’achat des Algériens reste un vrai casse-tête pour les pouvoirs publics et un éprouvant vécu au quotidien pour les citoyens qui n’arrivent plus à remplir ce maudit panier malgré tous les calculs et toutes les astuces qu’ils tentent de trouver pour tenir le choc en attendant des jours meilleurs.
Du côté des pouvoirs publics, la chose est sérieusement prise en compte, et on essaye d’influer aussi bien sur les salaires, comme par exemple en revoyant et même supprimant des taxes comme l’IRG, ou dernièrement de mettre en place une allocation chômage. En plus, il est mis en place une politique de régulation de plus en plus ciblée et efficace.
Ainsi pour ne prendre en exemple que la pomme de terre, légume très prisé par les Algériens, une grande opération de déstockage est mise en branle. Ainsi les services concernés parlent de la mise sur le marché de plusieurs tonnes de ce produit. En effet, un communiqué est venu annoncer cette opération. «Le ministère de l’Agriculture et du développement rural, à travers l’Office national interprofessionnel des Légumes et Viandes (ONILEV), a procédé jeudi 7 octobre au déstockage de la pomme de terre stockée dans le cadre du Système de régulation des produits agricoles de large consommation, et ce, dans le cadre de la régulation du marché pendant la période de soudure ». L’opération a déjà commencé dans plusieurs wilayas et les prix proposés varient entre 45 et 50 dinars, alors que le citoyen devait débourser entre 85 et 100 dinars pour le kilogramme de ce fécule.
Mais face au dilemme de la cherté de la pomme de terre qui semble sur le point d’être résolu, d’autres produits à commencer par les prix du poulet font mal au portefeuille des citoyens, car à 500 dinars le kilogramme la situation est tout bonnement insoutenable.
Lutter contre l’érosion du pouvoir d’achat demande une mobilisation de tout instant et un engagement de longue haleine et une maîtrise totale du marché où les opérations de régulation doivent imprimer le rythme à côté d’une lutte sans merci contre la spéculation et les spéculateurs.
Il est donc clair que pour arriver à un résultat conséquent dans la protection de ce pouvoir d’achat, un travail en amont et aval devra être fait, car il s’agit de trouver les mécanismes pour améliorer les salaires, mais aussi de travailler sur une régulation constante du marché en le mettant à l’abri de l’influence néfaste et polluante des spéculateurs.

Par Abdelmadjid Blidi

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