Une deuxième semaine décisive
La campagne électorale pour les élections présidentielles entre dans sa deuxième semaine. Les candidats en lice ont encore du chemin et du temps pour aller convaincre les citoyens. Mais ce deuxième acte de la campagne s’annonce crucial pour les trois prétendants, afin d’expliquer encore mieux leurs programmes et surtout expliquer pourquoi ils sont, pour chacun, le meilleur choix pour les Algériens et pour présider aux destinées du pays.
Il faut dire que l’enjeu est de taille face aux profonds bouleversements que connaît le monde d’aujourd’hui, où il n’y a et il n’y aura pas de place pour les pays qui resteront à la traîne. Un monde qui ne reconnaît que les forts et écrase les faibles. Il s’agit de se doter d’une économie solide capable de faire vivre les Algériens de produits industriels conçus dans nos usines et de produits agricoles sortis des terres de nos champs. Il faut aussi se munir de finances saines et autonomes, débarrassées de toutes sortes de dettes, d’une diplomatie puissante et convaincante aussi sur le plan international bien sur, mais aussi et surtout dans notre environnement stratégique, à savoir dans le pourtour méditerranéen, en Afrique et dans le monde arabe.
Aux candidats aussi de trouver les mots et surtout les mécanismes pour convaincre le citoyen que tout sera fait pour améliorer encore davantage sa condition sociale, d’améliorer son pouvoir d’achat, et de lui garantir une vie digne et décente dans un pays riche de par ses gisements naturels, mais aussi de par la mise en place d’une économie forte et créatrice de richesses et d’emplois.
Youcef Aouchiche, Abdelmadjid Tebboune et Hassani Cherif Abdelaali auront devant eux une deuxième semaine éprouvante certes, mais sûrement plus passionnante encore, d’autant plus qu’il devient évident que le citoyen s’est pris au jeu maintenant, et qu’il est de plus en plus intéressé et à l’écoute des programmes et projets des prétendants à la magistrature suprême.
Cette semaine est d’autant plus cruciale, qu’elle déterminera à coup sûr, les chances réelles des uns et des autres avant la dernière ligne droite de la troisième et dernière semaine de la campagne, qui mènera directement au jour du vote, où le seul acteur ce jour-là sera le citoyen. Ce sera à lui de sanctionner ou de consacrer qui il veut. Un choix qui ne se fera pas de manière arbitraire, mais qui sera la résultante des efforts, de la pédagogie et surtout de la force de conviction qui auront été déployés par les trois candidats à cette importante joute électorale.
Par Abdelmadjid Blidi