Une partie du voile se lève

Pourrait-il s’agir d’un changement dans le traitement des événements du conflit ukrainien ? De plus en plus de medias américains reviennent sur certains événements donnés pour sûrs et confirmés qui ont émaillé cette guerre où la propagande a pris plus de place que les faits sur le terrain. En tous les cas les grands journaux américains que sont le Washington Post et le New York Times, remettent clairement en doute les versions soutenues par Kiev et les capitales occidentales concernant plusieurs actes de guerre et de sabotage commis ces derniers mois, comme l’explosion des gazoducs Nord Stream 1 et 2, ou l’attaque du Kremlin par des drones.
Alors que jusqu’ici la thèse de l’implication des services russes dans le sabotage des gazoducs Nord Stream était partagé et soutenue par tous, voila qu’un article du Washington Post balaye cette thèse et affirme que ce sont au contraire les Ukrainiens qui sont derrière cet acte de sabotage. En effet le journal américain affirme qu’une agence de renseignement d’un pays européen avait prévenu la CIA, en juin 2022, que des plongeurs militaires supervisés par le commandant en chef des forces armées ukrainiennes comptaient faire exploser le gazoduc Nord Stream. Une action qui était donc dans les plans des militaires ukrainiens qui se sont par la suite montrés outrés par cet acte et pointé du doigt Moscou, aidés en cela par la machine médiatique occidentales et les experts qui pullulent les plateaux de télévision pour nous bassiner avec les raisons et les intérêts des Russes à agir de la sorte.
L’autre événement traité aussi par la presse américaine cette semaine, et en particulier par le New York Times, c’est l’attaque de drones sur le Kremlin dont Kiev a carrément démenti l’existence, mais qui selon le journal newyorkais a non seulement bel et bien existé, mais est le fait des Ukrainiens. En effet, des responsables américains, qui ont souhaité garder l’anonymat, ont confié au journal que l’attaque par drone, que les autorités et les groupes de renseignement avaient au début présenté, il faut s’en rappeler, comme étant «probablement» une fausse opération russe, est en réalité une action menée par une unité spéciale des renseignements ukrainiens.
Ces révélations mettent à mal la stratégie de communication de Kiev et des Occidentaux et interrogent sur tous les autres événements imputés aux seuls Russes, dont le dernier est l’explosion du barrage de Kakhovka dont les conséquences inquiètent à tous les niveaux.
Ces vérités, ou plutôt ces corrections de mensonges, révélés par certains medias occidentaux pourraient mettre à mal toutes les stratégies de guerre et de diabolisation de Kiev et de ses alliés occidentaux et finiront par poser les questions de fond derrière cette guerre qui dépasse le seul cadre du terrain des affrontements entre l’Ukraine et la Russie.
Par Abdelmadjid Blidi