EDITO

La rentrée des partis

A la faveur de l’actualité récente et dans la perspective d’une action politique d’envergure dans les prochains mois, quelques leaders de partis qui refusent l’enterrement de l’action partisane se réveillent enfin. Ils veulent sans doute marquer de leur empreinte la rentrée sociale. Ces leaders ont repris leur bâton de pèlerin et font, chacun pour ce qui le concerne, son discours, selon qu’il soutienne l’exécutif ou y trouve quelques défaut à réparer. Toutes ces personnalités politiques anciennes et nouvelles, ont bien entendu un objectif en tête. Ils ne sillonnent pas le pays pour le sillonner seulement. Ils cherchent à mettre un maximum de chances de leur côté pour faire entendre leur voix dans le cadre du front interne en édification.

A force de parler, de crier de dire chacun sa vérité, les chefs de partis finiront par croire qu’ils sont parvenus à convaincre une bonne majorité des  Algériens et qu’ils peuvent désormais jouer dans la cours des grands. Ce qui les rendra plus sûr de leur choix idéologique et politique, ce sera l’avalanche de demandes d’adhésion qu’ils recevront sur le bureau. Ils n’auront  pas  à se casser la tête. Ni pré congrès, ni réunions houleuses des Conseils nationaux des formations qu’ils dirigent. L’objectif à moyen terme de ces partis est, bien entendu, celui de constituer des listes électorales bien ficelées et susceptibles de permettre aux partis de compter en 2025, quelques députés dans l’Assemblée populaire nationale et des élus dans les APC et APW.

Au cœur de la campagne de la rentrée sociale et donc politique, les nouveaux leaders découvriront qu’ils ont la voix qui porte. Leur arguments convainquent, applaudimètres à l’appuie. Ils y croient encore plus et se mettent à rêver au contrôle de 200 ou 300 APC et pourquoi pas 600 communes, même si l’échéance est encore éloignée. Il faut souligner que la raison d’être d’un parti est de concourir pour des parts de pouvoir local et central. Inutile  de préciser, par ailleurs, que tous les partis n’arriveront pas tous à destination, c’est à dire à l’APN, au Conseil de la nation et dans les assemblées locales. Les perdants afficheront leur déception à la mesure des accusations qu’ils vont porter à l’encontre des formations au pouvoir.

Depuis l’ouverture démocratique, ce scénario s’est répété tellement de fois  que l’on ne sera pas surpris de le voir autant de fois que l’Algérie aura à organiser des consultations électorales. Or, l’intérêt du pays est que cesse les jérémiades des politiques déçus de ne pas avoir atteint leurs objectifs. La prochaine rentrée, les élections qui se préparent et le front interne en phase de construction doivent tous aboutir à un seul but, celui de permettre à la classe politique de renouer avec la société. La stabilité durable du pays est à ce prix. Et les responsabilités des leaders partisans est entière…
Par Nabil.G

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