Vers l’assainissement et l’amélioration du secteur des transports urbains?
La nomination du wali d’Oran, M Said Sayoud à la tête du ministère des Transports a suscité de la part des internautes oranais bon nombre de commentaires affichant satisfaction et espoir de voir enfin ce secteur assaini de toutes les insuffisances, tares et dysfonctionnements connus et dénoncés sans cesse par les usagers. Malgré les efforts et les mesures engagées pour améliorer la situation du secteur des transports dans la wilaya d’Oran, bien trop de failles, de carences, voire de dérives sont enregistrées au quotidien.
De l’organisation rationnelle des lignes de transport urbaines et péri-urbaines, aux pratiques de gestion de ce service public marqué par des médiocrités et des inepties indignes du progrès et de la modernité, le transport et la mobilité restent toujours handicapés et en quête d’équilibre et d’efficacité. Tout a été déjà dit et écrit sur l’anarchie qui règne en matière de transport urbain collectif, marqué par un déficit en moyens sur plusieurs lignes, un manque de professionnalisme et de qualité de service, un déficit de rigueur dans la planification et le fonctionnement de l’activité, et bien d’autres dysfonctionnements hérités de la vieille période de gestion des affaires locales marquée on le sait par le laxisme et l’incompétence de bon nombre d’anciens acteurs concernés.
A ce jour, des points de stationnement des bus aux arrêts terminaux de certaines lignes restent implantés le long du troisième périphérique ou près d’un rond-point à forte circulation de véhicules. Des «gares routiéres», plusieurs fois annoncées, ont été aménagées mais restent le plus souvent vides et désertées par les opérateurs privés qui se livrent une concurrence effrénée pour «ramasser» le plus grand nombre d’usagers, quitte à bafouer souvent les règles du code de la route en matière de limite de vitesse et de dépassements.
Les «accrochages» et les violences verbales entre chauffeurs, receveurs et usagers étaient devenus monnaie courante, jusqu’à l’arrivée du wali Said Sayoud qui a posé les jalons d’une reprise en main progressive. Malgré l’absence d’un plan de transport et de circulation actualisé et fiable, les services de l’Etat concernés se sont montrés plus fermes et plus vigilants dans le traitement des infractions et des irrégularités.
De grandes zones urbaines, telles le pôle Ahmed Zabana à Misserghine, ont été prises en charge pour atténuer quelque peu l’enclavement des résidents et imposer aux opérateurs privés récalcitrants d’assurer le service public sur les trajets désignés. En matière de circulation routière dans les centres urbains de la wilaya, beaucoup reste à faire pour éradiquer certains fléaux comme l’occupation anarchique des trottoirs par des véhicules en stationnement. Un phénomène qui a pris de l’ampleur, tant il est vrai que garer sa voiture devient parfois un calvaire et un vrai désagrément. Les vieilles annonces de construction de plusieurs parkings à étages ont été rangées aux oubliettes de l’administration.
Et même le projet de parking concrétisé en plein quartier commercial de M’dina Jdida reste victime des difficultés d’accès et de fluidité permettant son bon fonctionnement. Oran, la plus grande commune du pays en termes de population, reste ainsi pénalisée par les contraintes de stationnements, les embouteillages, et autres désagréments liés à l’augmentation incessante du nombre de véhicules en circulation sur des axes routiers déja bien saturés en raison des vieux déficits cumulés en matière d’infrastructures.
A l’image de ce rond-point de la Pépinière qui vient enfin de bénéficier d’un projet de trémie pouvant le sauver de l’étrangement. Avec l’installation de l’ex-wali d’Oran aux commandes du ministère des Transports, on ne peut qu’espérer un grand élan pour l’assainissement et l’amélioration du secteur et du réseau routier urbain.
Par S.Benali